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Empereurs des ténèbres de Ignacio Del Valle
On peut faire sortir un Espagnol d'Espagne, mais pas l'Espagne d'un Espagnol, pensa-t-il.
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Empereurs des ténèbres de Ignacio Del Valle
On peut faire sortir un Espagnol d'Espagne, mais pas l'Espagne d'un Espagnol, pensa-t-il.
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Empereurs des ténèbres de Ignacio Del Valle
«Pourquoi se soucier d'un mort quand des millions d'hommes sont en train de se massacrer?»
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Empereurs des ténèbres de Ignacio Del Valle
- Comment avez-vous deviné que j'avais fait de la prison? [...] - Je l'ai su quand vous avez regardé le ciel. En prison, il ne se passe pas grand chose et du coup, on apprend à tout observer attentivement. Pour avoir cette sorte de regard, il faut avoir été prisonnier, avoir passé des heures à contempler ce qui ressemble le plus à la liberté. |
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Empereurs des ténèbres de Ignacio Del Valle
- Ici, les vivants ne comptent plus, alors les morts... vous imaginez...
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Les démons de Berlin de Ignacio Del Valle
- Il y a trois sortes d'Allemands [...]. Les buveurs de schnaps en Prusse, les buveurs de vin en Rhénanie, les buveurs de bière en Bavière.
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Empereurs des ténèbres de Ignacio Del Valle
Rituels... Les rituels facilitent les choses, ils aident à survivre. Autrefois, tous les péchés d'une ville étaient chargés sur le dos d'un bouc que l'on expulsait pour la délivrer de ses errements. C'était le bouc émissaire. Celui d'Arturo vint à sa rencontre, malgré le froid que propageaient les flocons de neige, en dérapant sur ses pattes, haletant, enragé.
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Coronado de Ignacio Del Valle
En Tacuba está Cortés con su escuadrón esforzado, triste estaba y muy penoso, triste y con gran cuidado una mano en la mejilla y la otra en el costado ... |
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Empereurs des ténèbres de Ignacio Del Valle
Arturo était affamé. Sur la commode, il prit une boîte en bois dont le sceau de plomb était brisé et se rassit sur le lit pour y fouiller avidement. C’était ce qui restait de son colis de Noël : (…) Chaque fois qu’il ouvrait la boîte, il avait la sensation de pressurer un pays accablé par la disette et les cartes de rationnement. Le fond de la boîte avait été garni d’une page du journal ABC qui apportait sa contrepartie tragi-comique. En consommant le contenu, il avait progressivement dévoilé le texte d’une réclame au centre de la feuille : POUR MAGRIR MALIN SALEBIN MELANGE DE PLANTES MEDECINALES Efface toute trace d’obésité en raffermissant les chairs SANS AUCUN DANGER Dans un pays de crève-la-faim où on rêvait tous les jours de homards thermidor et de pot-au-feu madrilènes, cela faisait vraiment l’effet d’une plaisanterie macabre. |
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Empereurs des ténèbres de Ignacio Del Valle
Sur la petite table, à côte du téléphone en bakélite noire, il y avait une orange, celle-là même qu’il ne s’était pas décidé à manger le jour de la découverte sur la Slavianka ; il étudia sa beauté colorée par de lointains soleils, gorgée d’eau sous sa peau fine. Peut-être ne l’avait-il pas épluchée parce que la vue d’une couleur chaude atténue toujours un peu le froid.
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Empereurs des ténèbres de Ignacio Del Valle
Dans la bulle de temps qui se forma, Arturo les observa tous, Kehren, Hilde, les SS : l’indolence de leurs regards, qu’il avait déjà remarquée chez l’Einsatzgruppe, donnait l’impression que leur cerveau était toujours en retard sur leurs mains. Et il comprit que c’étaient eux, les nouveaux empereurs. Étranges pour eux-mêmes et pour le monde, n’ayant aucune notion du passé ou de l’avenir; des enfants égoïstes et solitaires jouant sous le ciel infiniment pur de la cruauté, tuant sans haine, sans raison, inaugurant ainsi pour le monde une époque implacable.
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Miguel de Cervantes (1547-1616) était...