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Critique de Leslecturesdemamannature


Je ne peux que vous prévenir ce roman aborde un des fait les plus sombres de notre société et c'est dur, ça fait mal. En tant que parent, on ne peut imaginer comment nous réagirions dans le cas d'Edouard et c'est ce que nous explique l'auteur sur la quatrième de couverture. Un quasi huit-clos pour sonder la noirceur de l'âme humaine et surtout pour ce père comprendre, savoir, pour éviter à son imagination d'aller au-delà de l'horreur. Mais la réalité est déjà au-delà de l'horreur, certains passages sont difficiles et je vous avoue avoir eu la nausée. Ce père va se livrer à un atroce face-à-face tout en repensant à son enfance, ses manques et aux doux moments passés avec son fils Benjamin, ceux d'avant le drame. Ces chapitres nous permettent de respirer et de reprendre notre souffle. Les émotions sont exacerbées, la tension palpable tout au long de la lecture. Je ne pourrai comprendre ces hommes et femmes qui s'en prennent à ces être innocents et fragiles. Le jeu auquel se livre ces prédateurs est ignoble, ils abusent de la confiance d'êtres innocents, les approchent doucement jusqu'à les prendre dans leur filet. C'est indicible, inimaginable et pourtant… 

Edouard explique avoir été très jeunes intrigué par l'histoire d'Isaac et surtout  par son silence après le sacrifice avorté de son père Abraham. Les silences sont au coeur de l'histoire et surtout Edouard ne cesse de s'interroger, lui qui n'a pas su interpréter ceux de son fils. D'autant qu'il a aussi gardé le silence, il n'a pas alerter Benjamin, il a lui aussi gardé le silence. L'auteur lui, brise ce silence avec son roman, ouvre la boîte de pandore et se fait porte-parole de ces trop nombreuses victimes. Grégoire Delacourt nous rappelle aussi l'importance de prévenir nos enfant sans briser leur innocence mais leur dire les dangers auxquels ils peuvent être exposés et surtout ce tabou que loup est parfois plus près de nous que nous le pensons… Tout au long du livre le parallèle sera fait avec la genèse comme l'auteur l'a fait avec l'histoire de la chèvre de monsieur Seguin dans son roman "Danser au bord de l'abîme" j'avoue moins accrocher à ces parallèles que j'ai eu tendance à passer dans les deux romans même s'ils étaient plus succincts dans celui-ci, ce côté philosophique ne sert pas l'histoire pour moi. 

La fin me laisse dubitative et surtout avec des interrogations et je ne sais comment l'interpréter, n'hésitez à me dire ce que vous en avez pensé car je reste perplexe. . Pour autant ce roman  se lit d'une traite, une lecture douloureuse par son sujet,  plutôt très bien traité …
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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