Dans le guide pour l indemnisation des victimes d'actes de terrorisme diffusé par le FGTI, on lit, sans dissimulations ou manipulations, qu une somme forfaitaire a été allouée à chacune des victimes, le montant de l'indemnité étant fixée en fonction de leur appartenance à des "cercles": les victimes du cercle 1 correspondent aux victimes directes figurant sur la liste unique des victimes. Il s'agit des personnes qui ont subi une atteinte physique et/ou psychique, ou qui ont assisté directement au décès ou aux blessures de victimes directes. L inscription sur la liste crée une présemption
qui irréfragable. Le montant est fixé forfaitairement à 30 000 euros. Les victimes du cercle 2 correspondent aux victimes indirectes. Elles sont présentes sur les lieux, mais ne sont pas blessées. Elles doivent rapporter la preuve de leur préjudice. Le montant est fixé forfaitairement à 10 000 euros. Les victimes du cercle 3 correspondent aux proches des victimes. Elles peuvent bénéficier d une indemnisation forfaitaire différenciée selon la nature du lien de parenté avec la victime directe. Un tableau donne même les sommes à envisager dans chaque cas.
Le fonds, dans son guide de l'indemnisation des victimes d'actes de terrorisme, a dressé le plus clairement du monde l'inventaire des vies brisées.
A droite, les préjudices patrimoniaux. D'abord, les préjudices temporaires : dépenses de santé actuelles, frais divers, pertes de gains professionnels actuelles. Ensuite, les préjudices permanents de dépenses de santé futures, de frais de logement adapté, de frais de véhicule adapté, d'assistance par une tierce personne, de pertes de gains professionnels futures...
A gauche, les préjudices extrapatrimoniaux. Là encore, les préjudices temporaires, c'est-à-dire le déficit fonctionnel temporaire, les souffrances endurées, le préjudice d'angoisse de mort imminente. Et puis les préjudices permanents : le déficit fonctionnel permanent, le préjudice d'agrément, le préjudice esthétique permanent, le préjudice sexuel, les préjudices permanents exceptionnels, etc.
Les victimes du terrorisme, par ailleurs, sont considérées comme des victimes civiles de guerre depuis 1990.
Ce n'est pas parce qu’on n'a pas pris de balle qu'on n'a pas de blessures.
Personne n’a trouvé mieux que l’argent pour réparer.