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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un bien paisible jardin que celui d'Hadji Baba, dont l'air lumineux embaume les roses d'antan et vibre de la musique des mots!
Mais je me suis perdue dans les haies touffues des 25 personnages, en un va-et-vient incessant au point de départ pour vérifier qui est qui.
Deux parties.
Kaboul 2001 au temps d'Hadji Akbar, dit Hadji Baba, riche vieillard, "au regard pétillant" empreint de sagesse, qui a recueilli Djon Ali "visage asiatique" et "yeux d'un bleu intense", orphelin suite à la destruction de son village bombardé.
Sept années passent. Hadji Baba vit dans le passé, "voyage dans sa bibliothèque" et transmet à son protégé son héritage culturel.
Retrouvailles avec ses trois enfants éparpillés de par le monde à la veille de sa mort.
Deuxième partie:Djon Ali, adopté, voyage lui même et l'action débute à Paris, alors qu'il expose, par ailleurs, ses photos.
Quelle "jolie fleur saura s'emparer de son coeur?"
Isabelle Delloye (auteur de Femmes d'Afghanistan en 2002), ancien professeur de français à Kaboul, se passionne pour l'Afghanistan (et ses problèmes) dont elle peut parler en connaissance de cause puisqu'elle y a vécu.
Beaucoup de citations et de réflexions empreintes de sagesse parsèment ce récit, notamment l'évocation des soufis et du célèbre poète Rumi.
Une approche simplifiée de la situation politique:les bombes des Mig sovétiques,les réfugiés,les communistes qui ont pris le droit de détruire le pays,la guerre fratricide après le départ des Soviétiques,les Talibans au pouvoir,le 11 septembre 2001 et l'implication des Etats Unis dans l'histoire afghane,Ben Laden,le pétrole convoité, la chute des Talibans, les terroristes,la reconstruction permanente de Kaboul... bref c'est tout un pan d'histoire qui sert de fond à cette histoire familiale et amicale.
Traditions, poésie,musique complètent le tableau, sans oublier les droits des femmes chers à l'auteur qui rappelle que les ongles vernis d'une femme, même voilée entièrement, sont passibles de fouet....pour son mari.Fichtre!
A lire!
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Le personnage principal de ce roman s'appelle Djon Ali (prononcez « John »). Ce jeune garçon Afghan a perdu ses parents lorsque les Soviétiques ont pris le contrôle du pays. Avec les rares survivants de sa famille, il a fui vers Kaboul et a été recueilli par un commerçant qui est avant tout un sage : Hadji Akbar, surnommé Hadji Baba. La première partie raconte par brides la vie d'Hadji Baba : sa réussite professionnelle, sa rencontre avec son épouse, ses enfants, les guerres qui ont émaillé sa vie. La seconde partie relate ensuite la vie de Djon Ali après la mort du vieil homme : il quitte l'Afghanistan et parcourt le monde.

C'est un roman qui a le mérite d'être original et de nous faire découvrir un pays qui ne nous est pas familier. En effet, dans la première partie du roman, on en découvre plus sur l'Afghanistan, ses sages, son patrimoine culturel immense, ses esprits brillants. C'est intéressant, mais malheureusement on a parfois l'impression d'un « cours » sur l'Afghanistan, les informations sont intégrées au récit de manière un peu trop artificielle.

La seconde partie qui relate le parcours de Djon Ali est d'une tout autre nature. le jeune homme fait plusieurs rencontres, il réussit dans un domaine artistiques, il perd un peu de son identité. le roman nous fait ainsi connaître la diaspora afghane et le sentiment de malaise, de culpabilité qui animent ces personnes, qui ont délaissé ce pays qui avait tant besoin d'eux. Néanmoins, là aussi j'ai quelques regrets. La réussite de Djon Ali semble un peu trop facile, elle manque de crédibilité. le récit va parfois trop vite, on parcourt parfois plusieurs années en quelques dizaines de pages. Enfin, les relations entre les personnages auraient pu être plus fouillées.

Ainsi, pour résumer, c'est un roman agréable à lire, qui contient de bonnes choses : il y a du potentiel, mais l'ensemble part parfois « dans tous les sens », cela manque un peu de cohérence. le tout aurait mérité d'être étoffé. Néanmoins, c'est un roman qui nous permet d'aborder une culture qui nous est étrangère, et qui recèle beaucoup de sagesse et de poésie. Un joli roman, qui aurait mérité un peu plus de profondeur.
Lien : http://romans-entre-deux-mon..
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Histoire gentillette qui nous révèle quelques aspects cachés de la vie en Afghanistan, mais dont je n'ai pas grand'chose à dire, le livre ne brillant ni par une exceptionnelle qualité de style, ni par une analyse très approfondie de la vie afghane. Sympathique mais un peu ennuyeux.
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Je souhaitais lire le roman d'Isabelle Delloye parce qu'une de mes motivations de lecture est de découvrir d'autres cultures. L'auteur a été professeur à Kaboul et connaît donc bien l'Afghanistan et j'ai apprécié sa vision dans le roman. Elle retrace ici l'histoire depuis le régime des communistes puis la révolution et enfin le régime des talibans. Cette période est difficile avec sa cohorte d'interdictions et la destruction des Bouddhas (statues de Bamiyan).
" Enfin les barbares interdirent jusqu'au chant des oiseaux."
La première partie du livre est consacrée à Hadji Baba, un vieil afghan, père de quatre enfants mais qui a aussi recueilli Djon Ali, un jeune garçon orphelin. Il lui enseigne l'art de vivre grâce à l'épicurisme et la poésie d'Omar Khayyâm.
Dans la seconde partie, Djon Ali découvre l'Amérique et l'Europe. Il s'éloigne un peu des préceptes de son maître mais y revient en mémoire de Wajma. Elle, qui voulait sauver son pays va subir la violence des attentats terroristes.
Dans ce livre, les gens sont bons et altruistes, trop peut-être pour être réaliste. D'Hadji Baba à Fazia, l'algérienne qui aide les immigrés à Paris, en passant par Fatima, Eric ou Edith, tous semblent touchés par la grâce afghane. Même Florence, la journaliste carriériste est une adorable jeune fille. Trop de bonté et de douceur pour un contexte aussi difficile.
J'ai trouvé aussi beaucoup de coïncidences qui s'ajoutent tout au long du récit, comme la rencontre de Djon et Wajma dans l'avion, celle de Mina et Frédéric qui n'est autre que le premier amour de sa tante.
Le style littéraire m'a paru assez impersonnel et il n'a pas su m'émouvoir.
J'ai apprécié le parfum des fleurs, de la cardamome, la poésie des poètes persans, mais cela ne m'a ni envoûté, ni dépaysé.
Par contre, j'aime beaucoup la couverture du livre. le regard de ce vieil afghan a quelque chose de poignant, triste mais levé vers le ciel.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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