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Critique de SerialLecteurNyctalope


•COÏT OR NOT COÏT•

🦊 Prenez une longue respiration car cette phrase ne se finira que bien plus tard -du moins si vous lisez cette chronique qui ne sera pas à la hauteur de ce livre mais je n'avais que cela sous le coude (remarquez, sur le coude aussi)- je m'adapte à l'ovni que l'on pose sous mes yeux, oui car mort aux girafes ne ressemble à aucun autre, preparez-vous à une plongée dans l'absurde et l'impossible subtilité de sarcasmes enjoués - oui vous allez me dire encore de l'absurde, Samuel Beckett est mort cela suffit, remballe ton Godot il ne viendra pas - parce que tout débute avec le suicide annoncé de Frédéric Berthet, pendu à Bar-le-duc, il est vrai que dit comme ça j'aurais pensé que cela avait plus de gueule, tant pis, pas le choix, je vais vous bassiner sur une longue phrase -pas de 190 pages comme le roman - mais ne me poussez pas trop, le procédé me donne des convulsions à propos, bref comme disait Pépin, je ne le serai pas car finalement on a tous un peu de (Tennesse) Frédéric Berthet en nous car la vie est absurde si on se place à distance de quelques mètres ; ne serait-ce que penser qu'écrire une chronique sur Instagram changera le monde ou fera bouger les lignes, zen papillon, ça y est je digresse (Grèce) comme Pierre Demarty, arrêtez-moi je peux continuer toute la nuit, tout bonnement parce que ce livre m'a ému, et je me suis mis à me mettre à genoux (on se calme) devant le talent littéraire de l'auteur, car non seulement il écrit avec une finesse rare mais au-delà de l'humour, du sarcasme, de la dérision et de son auto, il y a cette sensibilité humaine qui transperce l'oeuvre, il y a ce que je recherche en littérature, un style inédit et percutant, un point de départ évoluant à travers les strates du récit, un roman que vous ne croisez pas à tous les coins de rue (d'un côté les coins de rue ne sont pas fait pour cela non plus) au gré de subjonctifs imparfaits délicieux, d'une propension à ne jamais vous faire décrocher excepté incendie ou mort immédiate d'un de ses proches, nulle envie de voir apparaître un nouveau chapitre à la page d'après, c'est plutôt simple il n'y en a aucun, tout comme les points dans cette chronique qui par machinale envie je continue à mettre puis à effacer tel un goret sans cervelle, n'espérez pas la fin de cette chronique, elle continue encore et encore, il est dix heures du matin ici, prenez votre RTT et continuez à lire cette modeste recension, c'est la rentrée, qu'avez-vous mieux à faire excepté de choisir des carnets à spirales avec petits carreaux mais pas trop grands non plus, spirales arrondie et non carrée car cela change la pensée de l'élève, attention aux feuilles canson qui en deux semaines sont déjà usées car offertes à ses petits camarades qui les ont déjà jetées à la moindre rature, tout cela pour vous dire que ne m'encouragez surtout pas je serais capable d'en faire un livre, bon ok peut-être pas, mais ca ne s'appellerait pas Mort aux renards, hors de question, il y a déjà les réseaux sociaux pour cette tâche, mais ce que je peux vous assurer c'est que si vous avez aimé une once de ces quelques bribes, vous tomberez en pâmoison devant le travail de Pierre Demarty qui avec une sensibilité qu'on ne voit plus beaucoup en littérature, appréhende ces destins de vie qu'on aimerait croiser davantage, allez respirez, c'est bientôt fini, je vous aime beaucoup mais il faut que j'achète une corde, non, non, non, pas pour ce que vous croyez, il faut juste que je m'attache les doigts pour cesser d'écrire toute cette bacchanale, c'est assez fou car je n'arrive pas à lâcher le clavier, à quitter la lanceuse de javelot à la retraite ou la dame pipi à Jean-Bart de Montceau-les-Mines où Frédéric Berthet a le sens du détail, de l'inutile subtilité dans une langue aux effluves de classicisme remodelé, il es temps de vous abandonner mais ne me chauffez point, je serais capable de vous inonder des phrases sans point final, savourez-le il arrive dans 3….. 2….. 1…..a-wap-bop-a-loo-bop-a-lop-bam-boom.
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