AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 100 notes
5
1 avis
4
7 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
0 avis
On dit souvent que l'amour donne des ailes. C'est vrai, c'est un moteur puissant.
Mais il existe d'autres sources de motivation tout aussi fortes.
Chez Nadir Dendoune, c'est le désir de revanche qui le fait avancer. Car il a une revanche sur la vie à prendre : cette vie qui l'a fait naître et grandir dans ce maudit département du 9-3, de parents immigrés algériens.
Nadir Dendoune veut "montrer à la France qu'on peut être né du mauvais côté du périph, dans les HLM du 93, être le fils d'un Algérien illettré et réussir un exploit que bien peu de gens seraient même capables d'envisager."
Vaste programme, terrible motivation, incroyable objectif !
Venons-en maintenant au contenu du livre. Autant le dire tout de suite, il est très inégal.
Tout d'abord dans le style, patchwork de passages très crus, "bruts de décoffrage", et d'autres plus recherchés qui paraissent quelquefois incongrus.
Dans les récits d'alpinisme ensuite : certains sont prenants, mais d'autre fois, je suis restée sur ma faim, j'aurais aimé davantage de détails. J'ai relevé également quelques bizarreries dans le texte comme la fameuse cascade de glace curieusement appelée la "crevasse" de glace. Et d'autres petits points un peu étranges, qui à mon avis auraient mérité une relecture et une correction plus attentives.
D'une façon générale, quelques approximations, quelques erreurs font un peu désordre dans le texte, comme dans ce passage : "Stanislas, treize ans, fils aîné de Mathilde, travaillait son piano. Son professeur lui apprenait à jouer la Cinquième Symphonie de Beethoven." Qui connaît tant soit peu la musique classique, sait que la cinquième symphonie de Beethoven est une oeuvre orchestrale, dans laquelle n'intervient aucun piano.
Bizarre donc, mais aussi dommage : de telles erreurs ne rendent pas service au livre, et elles auraient pu être évitées.
En ce qui concerne l'auteur, il m'a agacée au début. J'ai trouvé qu'il se mettait un peu trop en scène, qu'il se posait un peu trop en victime, qu'il accumulait un peu trop les clichés : bref, qu'il en faisait trop. Mais petit à petit, au fil du récit, le masque tombe et laisse place à davantage d'authenticité... et mon point de vue a changé.
Je me suis progressivement attachée à ce drôle de personnage, et mon agacement a cédé la place à de la franche admiration. Nadir Dendoune fait preuve d'un acharnement et d'une volonté admirables. Il a gagné mon respect au fur et à mesure qu'il gagnait celui des sherpas et de ses camarades d'expédition. Il faut dire que ceux-ci se méfiaient de lui au début, non pas à cause de stupides préjugés (je ne pense pas que des sherpas ou des Australiens connaissent le 9-3 !), mais parce qu'ils n'avaient pas confiance en ses capacités d'alpiniste. Et il y avait de quoi ! Nadir est maladroit, n'a pas l'air de maîtriser les techniques élémentaires... on comprend la méfiance du reste du groupe.
Mais à force d'entraînement, de travail et de concentration, Nadir se met rapidement au niveau... et plus : il devient l'un des leaders de l'équipe.
Je ne tue aucun suspense en révélant le happy end : la couverture du livre montre Nadir radieux au sommet de l'Everest, tenant un gros coeur en carton sur lequel est inscrit en gros "93". La revanche... jusqu'au bout !
Ce livre est original, pas littéraire du tout, mais tout de même intéressant pour le récit personnel qu'il contient. Pour l'aventure incroyable dans laquelle l'auteur s'est lancé. Il se trouve qu'elle se situe à l'Everest, mais elle aurait pu être transposée dans n'importe quel autre lieu : ce qui compte ici, c'est le défi et la volonté d'un homme.
Monsieur Dendoune, vous n'êtes pas un tocard, non, pas du tout !
Ce que vous avez accompli à l'Everest vous vaut le respect.
Et si je peux me permettre un petit conseil : ce passé qui vous colle à la peau, ce passé que vous traînez comme un boulet, laissez-le définitivement derrière vous. Allez de l'avant, vous n'avez plus rien à prouver. Soyez vous-même et avancez : c'est la meilleure revanche que vous pourrez prendre.
Chapeau bas monsieur Dendoune !
Commenter  J’apprécie          442
L'Ascension, le premier film de Ludovic Bernard est , inspiré de l'incroyable récit de Nadir Dendoune, "Un tocard sur le toit du monde" (Lattès, 2010).

D'un côté, il y a Samy Diakhaté (Ahmed Sylla). de l'autre, Nadir Dendoune. L'un décide de gravir les 8848 mètres de l'Everest pour montrer à Nadia (Alice Belaidi), dont il est amoureux depuis le collège, qu'il est prêt à faire n'importe quoi pour elle. L'autre le fait pour la Courneuve, sa cité adorée, afin de montrer à la face Ouest du monde qu'il n'y a pas que des loosers dans le 9-3. Les deux ont en commun le goût de la persévérance, de l'effort, du dépassement de soi, l'envie d'aller toujours plus haut, plus loin.

e qui les différencie foncièrement, c'est que notre second, Nadir, a réellement foulé le Toit du monde... En 2008, il devient le premier franco-algérien à avoir gravi l'Everest sans aucune expérience de la haute montagne.

Une expérience incroyable qu'il a racontée dans un livre dont la photo sur la couverture le représentant au sommet, avec un carton en forme de coeur gravé "9-3", est entrée dans les annales. Cette ascension n'est même pas son premier exploit : le CV de ce journaliste-aventurier-cascadeur-baroudeur est en effet déjà bien rempli avec un Paris-Sydney parcouru en VTT pour sensibiliser le monde à la lutte contre le sida en 1993 et un séjour à Bagdad où il a servi de bouclier humain, en 2003. Rien que ça.On retrouve de nombreux clins d'oeil au livre dans le film : le paquet de bonbons que la maman tend à son fiston le jour de son départ, comme s'il partait en classe verte ; "L'impossible amour", ce roman à la sauce Harlequin trimballé dans le sac qui donne lieu à des scènes de lecture à voix haute hilarantes entre Samy et Johnny ; ou encore, la mention du yak au "regard vicieux". Mais on retrouve aussi et surtout, les moments très forts, très intenses, qui ont rythmé leur parcours, où l'un et l'autre ont été submergés par le découragement, assaillis par le doute, et qui pourraient être résumés par cette phrase magique de Samy à Nadia : "Je t'ai dit que je pourrais faire n'importe quoi pour toi, eh bah, ça y est, je crois que je suis vraiment en train de faire n'importe quoi."

Résultat de recherche d'images pour "un tocard sur le toit du monde"

Tourné en partie au Népal et dans le massif du Mont-Blanc, au sommet du dôme du Goûter et du Midi, le film nous en met aussi plein les yeux, avec des images de paysages d'une beauté vertigineuse, à couper le souffle.

Un conseil : courez vous procurer le DVD de ce very-feel-good movie et si vous ne l'avez pas encore fait, plongez-vous aussi dans la lecture d'"Un tocard sur le toit du monde" de Nadir Dendoune paru en poche chez POCKET !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          181
Amateur de livres de montagne, et ayant déjà beaucoup lu de livres sur des ascensions en Himalaya, je voulais voir ce que donnait ce livre, écrit par un non alpiniste, qui voulait justement ne rien savoir de l'historique de l'Everest, ou des techniques particulières utilisées pour monter en haut du toit du monde.
Le moins que l'on puisse dire est que le récit est déroutant au départ : tout s'enchaîne a priori comme dans un récit d'expédition classique, avec dans l'ordre les motivations, l'équipement, le voyage jusqu'au camp de base, puis enfin l'acclimatation et l'ascension proprement dite. Cependant, tout est traité de manière profane, et c'est bien normal, puisque l'auteur semble découvrir l'alpinisme en faisant cette ascension ! le complexe d'infériorité de l'auteur est partout, son oeil novice plein de fraîcheur, et ces deux éléments apportent un recul bienvenu à ce genre de récit.

L'ensemble est un peu rapide, mais se lit assez bien. le récit est inégal, avec des passages sans grand intérêt (pourquoi parler sans arrêt de ce roman à l'eau de rose qui ne fait rien avancer ?), et des questions qui restent en suspens.
L'auteur en a bavé, mais a bien mérité son sommet. Il a montré que sur ce géant la volonté et l'envie (la rage ?) de réussir permettent de palier le manque d'expérience. Par contre ce complexe permanent a failli me faire arrêter très tôt le livre. Dommage que cela transparaisse tant dans le récit.Il y a plein d'autres livres sur l'Everest, et celui-ci ne restera sans doute pas dans les annales, mais il vaut malgré tout un détour.
Commenter  J’apprécie          70
J ai lu plusieurs livres sur l ascension de l Everest , et celui ci dénote totalement.
Nadir est né dans le 9-3, son père est algérien illettré, à vécu dans une barre d HLM.
Ses parents ont toujours été pris pour des demeurés et Nadir à grandi avec la politique de l échec.
Un tocard quoi.
Un tocard un peu tête brûlée qui veut gravir la plus haute montagne du monde sans préparation.
Nadir ment sur ses expéditions passées, ne sait pas enfiler un baudrier, reste un peu à l écart du groupe d experts de la montagne.
Cliff, le chef d expédition est très peu bavard, les australiens sont arrogants.
Nadir préfère lire " l'impossible amour" un roman à l'eau de rose ...

Quel culot, quelle audace !
Un grand bravo pour ce bonhomme qui me paraissait un peu branleur au début du récit, et se révèle un exemple de courage.
Mis à part quelques pages un peu bâclées, c est un bon récit de vie, et un grand exploit.
Commenter  J’apprécie          30
Le film est paru sous le titre "l'Asciension" et il est encore en salles au moment où je l'écris (je le conseille fortement). Je ne connaissais pas du tout Nadir Dendoune quand je suis allée voir ce film au cinéma et ignorais qu'il s'agissait d'une histoire vraie.
J'ai adoré et me suis donc offert ce livre.
C'est une sacrée ascension, de l'Everest mais aussi sociale et personnelle, que Nadir Dendoune a relevé.... et nous donne envie de relever également ! Une sacrée aventure humaine, racontée avec juste ce qu'il faut en détails pour ne pas être dans le "trop" non plus. J'ai beaucoup aimé le style d'écriture.
Ayant vu le film avant les petites différences qui en font une comédie familiale au lieu d'un documentaire ne m'ont pas du tout dérangé, au contraire, et j'ai saisi les clins d'oeil du film. Je suis par ailleurs allée le voir avec des enfants de 7 et 10 ans qui ont beaucoup aimé aussi.
Commenter  J’apprécie          32
Voilà un livre qui doit mettre les guides de haute montagne en colère ! Un homme qui n'a jamais fait d'alpinisme de sa vie parvient au sommet de l'Everest. Cette ascension difficile et dangereuse pourrait à cause de l'auteur paraître à portée de tous ? Bah non, en fait. Car Nadir Dendoune nous fait partager ses doutes et ses peines, en plus de sa détermination et sa fierté. Il nous permet de vivre avec lui son aventure incroyable, et ce avec humour.
Commenter  J’apprécie          30
Aventure surprenante pour personnage atypique ! Nadir Dendoune nous livre son incroyable aventure sur le "toit du monde", livré a lui-même sans aucune expérience en alpinisme. Un livre et surtout un personnage à découvrir !
Commenter  J’apprécie          30
Nadir Dendoune , son nom ne vous dit peut-être rien, mais cet homme du 93 sans préparation aucune à la haute montagne, a gravit le plus haut sommet du monde !
Sans entraînement, mais avec une force de caractère que beaucoup envieront !
Cet homme d'une grande simplicité dont il doit tout à ses parents algériens a réussi un exploit hors norme pour un être humain normalement constitué !

Une expérience à lire, terrifiante et drôle et une belle leçon de vie !
Commenter  J’apprécie          20
Le récit de l'ascension en forme de défi de l'Everest par celui qui affirme n'avoir jamais fait de montagne. J'ai trouvé la forme déroutante : ni véritable récit de montagne (et pour cause), ni véritable manifeste pour une cause (l'auteur ne présente qu'à la fin sa motivation, prouver qu'un banlieusard peut réussir). L'auteur/témoin n'est donc pas forcément sympathique, puisqu'on ne comprend pas son but, et qu'il semble mépriser certains alpinistes expérimentés. Bravo en tout cas pour avoir réussi !
Commenter  J’apprécie          20
Ayant vu la bande annonce du film au cinéma, je m'attendais à la transcription d'une "comédie familiale" sympa sur fond de diversité. Ce n'était pas cela, c'était encore mieux. le parcours d'un homme qui se dépasse, que rien ne prédestine à l'Everest. C'est aussi un hommage à des parents humbles et chaleureux. Et aussi la description âpre et non enjolivée des rapports entre ces personnes qui se côtoient sans se connaitre ou sans souhaiter vraiment partager, que seuls rapprochent la quête du sommet. Seul regret à la fin : ne pas savoir si la main du sherpa n'a pas trop souffert.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (210) Voir plus



Quiz Voir plus

Nos rêves de pauvres

Pendant combien de temps le permis de conduire algérien de Mohand Dendoune est-il resté valable en France?

Un mois
Deux mois
Six semaines
Trois mois

13 questions
0 lecteurs ont répondu
Thème : Nos rêves de pauvres de Nadir DendouneCréer un quiz sur ce livre

{* *}