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3,54

sur 77 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pour faire des ronds dans l'eau

Pour son premier roman Zoé Derleyn a choisi de raconter son séjour chez ses grands-parents lorsqu'elle était préadolescente. Avec poésie et humour, avec un brin de nostalgie.

Voilà un roman qui fonctionne comme un caillou jeté au milieu d'un étang. En suivant les ondes, on s'éloigne de plus en plus du coeur de l'histoire tout en découvrant de nouveaux cercles. le premier se résume en une phrase. Une fille de onze ans séjourne chez ses grands-parents. le second nous en apprend un peu davantage sur la géographie des lieux. Près du domaine, il y a un étang qui fascine la fillette, dans lequel elle se baigne, sent la vase et les poissons, imagine tout un monde, allant jusqu'à y voir surgir une baleine. Et autour de la maison, le grand jardin offre tout un monde de saveurs d'où émergent les groseilles à maquereau.
Le troisième cercle est celui du temps qui file au rythme de la météo et des activités. Entre la canicule qui va provoquer un carnage chez les poissons, la pluie qui n'empêche ni les chiens ni leur amie de se promener ou encore l'orage qui va frapper à l'heure des confitures, on va se laisser bercer par l'ambiance de cette campagne qui a quelque chose d'immuable.
Le quatrième cercle est celui de la sensualité. Au sortir de l'enfance, les bruits, les odeurs, les goûts et les couleurs accompagnent avec avidité cette existence.
Le cinquième cercle est constitué par l'entourage, à commencer par les grands-parents, qui sont une source inépuisable de savoir et de découvertes, des parties de pêche au jardin, du bricolage à la cuisine. Puis viennent toutes les personnes qui gravitent autour des grands-parents. le personnel de maison, l'infirmière et Dirk, le jeune homme dont la plastique ne laisse pas la jeune fille insensible.
Ajoutons-y un sixième cercle, celui des émotions qui puisent dans une large palette, par exemple face à la blessure ouverte suite à une chute, ou encore lorsqu'elle comprend que la mort rôde autour du grand-père.
Des ronds dans l'eau chargés de poésie et d'un brin de nostalgie, des ondes qui nous emportent au pays de l'enfance et de l'apprentissage de la vie.


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Cette histoire nous est contée par une enfant de onze ans qui vit dans le Brabant flamand, avec ses grands-parents. Sa mère l'y a laissé à l'âge de trois ans. La maison est située près d'un étang, le domaine de cette enfant. Elle adore y nager, rêvasser. Elle s'occupe également du jardin, un endroit idyllique et un moment privilégié avec son grand-père, avant sa maladie. Des liens très forts les unissent. D'ailleurs, elle passe une heure en sa compagnie le soir avant le repas. Elle lui parle et son grand-père regarde le jardin par la fenêtre.
La nature occupe une place importante dans la vie de cette petite fille. Au fur et à mesure de l'été, elle se rendra compte de la vie qui passe et elle sait que bientôt son grand-père ne sera plus de ce monde. Elle a beaucoup de maturité pour ses onze ans.
L'auteure a une plume alerte et descriptive, qui nous raconte les sensations de l'enfance. Ce n'est pas facile de grandir.
Une très belle relation enfant-grands-parents.
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D'emblée, les occupations de cette enfant solitaire m'ont intriguée. Son imaginaire, ses relations avec la nature, avec ses trois chiens, avec ses grands-parents sont au coeur du roman, sans fard, très simplement. Elle semble très mûre pour ses onze ans.
Elle évoque l'étang qui tient une grande place dans sa vie, le jardin qui est vraiment immense, le potager, le verger ; ses descriptions nous font penser à un parc entourant une maison de maître avec douves. Elle s'invente des jeux originaux, des défis, alterne souvenirs souvent liés à son grand-père qui lui a transmis son goût du jardin, de la pêche, et rêves d'ailleurs, l'Alaska, la mer des Sargasses, les Adirondacks.
Elle pense aussi à sa mère qui l'a laissée chez ses grands-parents depuis ses trois ans.
Son grand-père va mourir. Son chien préféré aussi. Elle se prépare à ces évènements inéluctables, à ces pages qui se tournent avec une sérénité un peu déconcertante.
C'est un roman agréable à lire, écriture sobre et chapitres courts, un morceau d'enfance.
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Une petite fille de 11 ans vit avec ses grands parents dans un maison au bord d'un étang. Cet étang est son domaine. Elle adore s'y rendre pour nager, barboter, être en osmose avec l'univers aquatique. Ses grands parents sont plutôt du genre taiseux mais elle est plus proche de sa grand mère qu'elle aide en cuisine que de son grand père qui ne quitte plus sa chambre car il est alité au seuil de la mort. Elle se rend à son chevet chaque jour, et alors qu'il observe son jardin, elle lui conte ses journées et ce qui se passe dans ce jardin. C'est avec ces échanges, ou plutôt ces monologues, qu'elle prend conscience du lien qui la lie à son grand père qui jusqu'alors l'intimidait beaucoup.

Ce roman tourne autour de la vie de cette petite fille et des relations qu'elle entretient avec ses grands parents. Tout tourne autour de ce qu'elle vit, ce qu'elle ressent. Si l'écriture est très douce, elle est aussi d'un réel ennui. Je n'ai pas réussi à trouver le chemin que l'auteure a tracé, je me suis donc perdue.

Le seul point positif est le rapport que la petite fille entretient avec la nature qui a trouvé un écho en moi. On finit par éprouver une certaine tendresse à cette enfant solitaire qui arrive à mêler son propre univers à celui dans lequel elle évolue.

J'ai lu ce livre dans le cadre des 68 premières fois.
Lien : https://quandsylit.over-blog..
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Joli premier roman qui nous tient en haleine malgré un sujet pas très palpitant.
Une petite fille de onze ans vivant avec ses grands parents , qui se raconte, alors que son grand père , anciennement autoritaire, vit ses derniers jours.
Au fil des lignes, on s'y attache ainsi qu'à son univers et son étang mystérieux.
Ecriture fine et sure , teintée d'humour et de poésie.
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Voici une lecture qui m'aura donné quelques sueurs froides. Un style à la fois imagé, parfois enfantin, mais surtout sombre. Alors que les paysages auraient pu paraître lumineux j'ai eu cette sensation d'étouffement.


Cette petite fille qui n'a plus peur de rien ni même de la mort imminente de son grand-père assez rustre, plonge dans son passé, s'accroche à tous ses souvenirs, ses petits moments délicats qui offrent ce sentiment de quiétude de faire partie de quelques chose.


Passé, présent et futur s'entrechoquent au rythme de cet étang berceau de vie, de peur et d'espoir. La réalité côtoie un certain imaginaire et innocence propre aux enfants.


J'ai beaucoup eu du mal à interpréter ce récit et à lui donner un sens approprié. Je n'ai pas su me saisir d'un contexte, de cette nature rigoureuse et des personnages qui ont pourtant tant à dire au coeur de leurs silences. La plume de l'auteure est à la fois délicate et rigoureuse jouant sur ces deux tempos qui m'ont souvent mis mal à l'aise.


Ce roman n'était certainement pas fait pour moi malgré l'intensité du texte.
Lien : https://misschocolatinebouqu..
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Debout dans l'eau - Zoé Derleyn

La nature est omniprésente. L'étang qui borde la maison de la ferme est l'élément central du roman. La narratrice est une petite fille de 12 ans qui décrit sa vie chez ses grands-parents qui l'ont élevée car abandonnée très tôt par sa mère.
Elle est en plein questionnement sur ses rapports à la nature et aux humains qui l'entourent : le jeune garçon qui vient aider au jardin, les infirmières qui soignent son grand-père en fin de vie, l'étang, le potager et les trois chiens du couple. Elle décrit ces moments de vie -et de mort- qui lient étroitement nature et hommes.
Le temps est comme suspendu. Suspendu aux derniers moments de vie de son grand-père. Elle en revient toujours à l'étang, s'y plonge comme pour mieux revivre.

"Depuis que mon grand-père prend ses repas dans son lit (...) Baron n'est plus le favori de personne (...). Depuis quelques jours, il tente de m'amadouer. Il bave sur mon jeans. Je tapote sa tête mais je ne lui donne rien. Ma grand-mère me regarde.
- Je vais aller me promener.
Parfois ma voix décide avant que j'aie eu le temps de réfléchir.
Baron relève la tête. Agite la queue. Il ne pense plus à ma tartine."
p40

"Mon grand-père a cessé de rétrécir. Hier soir, Inge a dit qu'il avait mangé avec beaucoup d'appétit. Je l'ai entendue parler avec ma grand-mère. J'ai essayé, une fois de plus, de faire barrage aux mots, mais ça ne les a pas empêchés d'entrer dans ma tête. C'est une chose très difficile d'arriver à ne pas entendre.
- Souvent, juste avant la fin, on dirait qu'ils guérissent, a dit Inge.
Je n'ai pas regardé le visage de ma grand-mère quand elle n'a pas répondu."
p79

"L'eau de la piscine pue, elle pique les yeux, elle a mauvais goût. C'est de l'eau morte. de l'eau tuée. (...) Toute la journée ma peau sent comme si quelque chose avait brûlé dessus, c'est l'odeur de l'eau tuée. (...) Je nage mieux dans l'étang qu'à la piscine. (...) Je peux m'installer dans la nage comme dans un fauteuil, je nage mais c'est comme si je restais immobile. (...)
p101

(en parlant de sa mère) "Je me souviens seulement qu'il m'arrivait d'avoir peur. Peur qu'elle ne change d'avis, qu'elle ne revienne et me force à repartir avec elle, qu'elle m'arrache à l'étang, à l'herbe et à la ferme, au vent. Je ne bougeais pas, je ne respirais plus, je restais exactement là où j'étais en imaginant que j'étais une statue, un objet, quelque chose que personne ne songerait à déplacer."
p118

"Même sous la pluie, la lumière ne quitte jamais les champs. Ni les chemins. Une lumière qui vient de l'herbe, des feuilles, de l'intérieur des plantes et des arbres. Mais l'étang lui absorbe la lumière."
p127

Une découverte certes mais je reste mitigée, comme "suspendue" moi aussi, sur ma faim...
Premier roman lu dans le cadre des 68 Premières fois.

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Tout d'abord, le livre me semblait réaliste. Puis, à un certain moment, il devient surréaliste. Je voudrais le montrer par l'exemple de la baleine. Elle nageait dans l'étang et le grand-père malade se lève pour la tuer avec son fusil. de plus , il la dépèce pour la jeter par la suite. C passage est négatif car on passe du coq à l'âne.
Ensuite, l'écriture est parfaite et le vocabulaire est simple a comprendre, le livre est écrit dans un langage familier.
Pour finir, la fin est complexe a détecté . En ce qui me concerne je ne l'ai pas comprise. Pour moi c'est un mauvais point.
Je conseil ce livre aux personnes qui aiment lire sans essayer de comprendre la pourquoi du comment. Pour le livre "Debout dans l'eau" ma note est de 3/5
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Je remercie mes 68 premieres fois de m'avoir fait découvrir ce livre.
L'autrice nous raconte l'histoire émouvante d'une jeune adolescente qui est élevée par ses grands-parents car elle a été abandonnée par sa mére. Malheureusement son grand-pére est souffrant et elle devine que sa fin est proche. Elle est désemparée et impuissante face à ce drame inéluctable.
C'est trés bien écrit et touchant.
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