Citations sur Ma soeur n'a plus goût à la vie - La dépression des ados (11)
activités thérapeutiques, approches corporelles, prise en charge groupale...Tout cela peut être proposé en association ou préalablement à la psychothérapie.
Chez l'adolescent vivant des sentiments de honte, de rejet, d'humiliation, il faut alors activement rechercher ces idées noires car s'il ne les verbalise pas d'emblée, il peut les reconnaître lorsqu'on les lui pointe.
Une partie du travail est alors déjà réalisée : le soulagement de partager sa souffrance a pour effet de relancer l'espoir.
J'ai trouvé la différence entre une soeur et une amie. Une soeur, soit c'est une grande soeur, soit c'est une petite soeur. Une amie, c'est l'égalité garantie, même âge, même force. En tout cas, Katia et moi c'est ça. (p.61)
Là, depuis qu'Emma est à l'hôpital, je suis devenue la roue de secours, celle qui ne sert à rien. Mon père, la dernière fois qu'il a crevé avec sa voiture, il ne savait même pas où elle était, sa roue de secours. C'est pour dire la force de l'image.
J'ai menti. Par solidarité avec ma soeur. C'est comme ça. Les parents mentent soi-disant pour nous protéger et nous, nous leur mentons pour soi-disant nous protéger. (p.22)
Qu'est-ce qu'on peut faire quand on est une petite soeur et qu'on voit que la grande déraille ? (p.16)
En fait je me demande si ce n'est pas pareil dans toutes les familles. Je me demande. Mais dans toutes les familles, il n'y a pas eu Blanche-Neige et sept pompiers. (p.10)
Emma c'est ma grande soeur, elle a quinze ans. Moi je suis Lilou.
ça, c'est pour préciser les choses. J'écris tout sur le cahier. C'est mon cahier d'enquête. J'ai toujours eu des cahiers d'enquête pour regarder progresser le monde et découvrir qui fait quoi. (p.6)
La différence entre les manifestations dépressives "banales" de l'adolescence et un épisode dépressif caractérisé réside dans le caractère persistant et envahissant des symptômes. S'il est courant de ressentir tristesse, ennui, morosité, hypersensibilité transitoire et réversible à l'adolescence, ces émotions-là ne doivent pas marquer une rupture dans le fonctionnement du sujet, qui continue de s'appuyer sur le monde extérieur avec une relative confiance.
Les signes de détresse de l'adolescent (silence, opposition, irritabilité) ont l'effet paradoxal de tenir les adultes à distance, et font de sa tranche d'âge celle qui a le moins recours au soins psychiques.