Citations sur Six mois à vivre (47)
La Belgique a légalisé l'euthanasie septembre 2002, sous certaines closes .(…)Les médecins, ici, ont très peur de la publicité. Ils ne veulent pas que notre pays devienne la destination d'un tourisme de l'euthanasie , une sorte de
" thanatos center".(…)
Il faut se rendre à l'évidence, une euthanasie à l'étranger, cela coûte cher.
Qui parle d'égalité devant la mort ?
On aura beau mettre des milliers de cierges, brûler des parfums, réciter pendant des jours et des jours des psaumes, chanter des cantiques, harmoniser des chakras ou aller prier au Mur des Lamentations, rien ne me fera sortir de cette impasse.
Marie me répétait sans cesse : " Le suicide j' y ai beaucoup pensé, mais je ne veux pas. D' abord, il faut en avoir le courage. Il faut se préparer à souffrir, et je ne veux pas souffrir." Elle ne voulait pas le faire non plus à cause de nous, parce qu'il laisse une image de violence derrière soi.
Elle était persuadée, à juste titre, que les proches de quelqu'un qui s' est suicidé ressentent à vie une culpabilité. Le suicide était aussi à l' opposé de son combat.
Son idée était qu' une loi - véritable alternative au suicide- devait être votée (....). Elle voulait que la société prenne jusqu'au bout, vis-à-vis de l' homme, ses responsabilités.
Trente ans de tabagisme, même si l’on n’est pas une grosse fumeuse, ça peut faire des dégâts. Et mes pleurs, mes remords et mon désespoir, hélas !, n’y changeront rien. Comment ai-je pu être assez stupide pour me conduire ainsi à ma perte ?
" Ce sont des intérêts financiers gigantesques qui permettent d' expliquer que la vérité scientifique soit encore aujourd’hui trop souvent occultée. Plus des trois quarts des chimiothérapies sont contestables, voire inutiles, écrivait le professeur Henri Joyeux (Centre régional de lutte contre le cancer de Montpellier). Il y a de plus en plus de cancers parce que le dépistage est beaucoup plus précoce mais on ne les maîtrise pas aussi bien qu' on le dit, malgré la chimiothérapie qui est surtout prônée par les chimio-thérapeutes et par les laboratoires. Et pour cause : ils en vivent"
Mais le malade n'est jamais vraiment libre de son corps, il est sous l' influence des médecins et de sa famille qui le poussent à se traiter, même s' il doit souffrir à en crever ! De quel égoïsme n'est -on pas capable pour garder près de soi un être cher.
En France, à l' article de la mort, on traite mieux les animaux domestiques que les hommes. "Quand l' animal commence à se faire vieux, quand il souffre et que ses derniers jours sont comptés, il faut malheureusement songer à la séparation, lisais-je sur un site consacré aux bêtes. Mieux vaut s' y préparer à l' avance afin d' aider son compagnon à quitter la vie dans les meilleures conditions possibles."
A un chien on épargne les souffrances inutiles. Alors je deviendrai chienne pour que l' on prenne soin de moi.
Même morte, je veux encore être belle !
Je me demande si les thanatopracteurs arriveront à me rendre ma bonne mine pour la veillée de mes proches au funérarium.
Même la procédure helvétique du "suicide" assisté " ( le malade appuie lui-même sur la seringue ), infiniment préférable à une longue agonie , elle la refusait. Elle voulait que la société prenne jusqu'au bout , vis-à-vis de l'homme, ses responsabilités.
On est heureux meme si on est très malheureux[.....]
On est tellement malheureux parce qu'on a été si heureux.On n'ose pas l'avouer,mais c'est parfois magnifique