AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de zarline


Cette troisième enquête de Simran Singh, prend comme décors Goa, nouvelle destination balnéaire à la mode, et le sujet au combien brûlant en Inde des viols. Publié en anglais en 2013, La mer d'innocence est en effet clairement inspiré par la révolte de l'auteur face au sort de Jyoti, l'étudiante en médecine violée dans un bus de Delhi, dont on suit l'évolution de l'affaire au fil du livre. le roman lui est d'ailleurs dédicacé, ainsi qu'à Scarlett Keeling, une jeune britannique tuée à Goa en 2008 dans des circonstances proches de celles décrites dans le livre, "et aux milliers de femmes violées et assassinées en Inde - dans l'espoir qu'elles obtiennent justice un jour."

Il y a beaucoup de colère et de hargne dans ce livre, et on sent le désir profond de Kishwar Desai de dénoncer l'inertie de la société indienne face à la violence faite aux femmes. Dans un même temps, le lecteur découvre une ville de Goa bien loin des images peace and love des années 70's, gangrénée par les trafics de drogues et la corruption omniprésente. La mer d'innocence ressemble ainsi à un vrai plaidoyer, fortement inspiré par des faits divers réels, au dépend parfois de l'intrigue qui tourne parfois en rond. L'enquête m'a ainsi semblé un peu longuette et la résolution de l'affaire se fait au final un peu aux dépends de Simran.

Si vous cherchez un roman policier palpitant, passez donc votre chemin. Pareil si vous prévoyez des vacances à Goa (bonjour les cauchemars pré-départ). Si vous souhaitez par contre en apprendre plus sur la face sombre de l'Inde, n'hésitez pas à plonger dans les aventures de Simran Singh. Sans m'être particulièrement attachée à cette enquêtrice, je continuerai pour ma part volontiers de découvrir l'Inde d'aujourd'hui, pas toujours toute noire je précise, avec Kishwar Desai.
Lien : http://unmomentpourlire.blog..
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}