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Critique de glegat


Quelle belle découverte que cette vie d'Alexandra David Néel. C'est un résumé de ce livre présenté par François Busnel dans son émission quotidienne "La petite librairie" qui a attiré mon attention sur le destin extraordinaire de cette écrivain-exploratrice du début du XXe siècle.

Voilà un livre qui aurait pu être choisie par Thomas Pesquet pour l'accompagner dans sa deuxiéme mission à bord de la station spatiale internationale. Cet ouvrage raconte l'histoire d'une exploration tout aussi périlleuse que la sienne mais effectuée sur Terre à une époque et dans des contrées ou l'on ne pouvait se déplacer qu'à pied ou à dos de mulet et sans pouvoir communiquer rapidement en cas de problème. Une aventure digne des plus intrépides cosmonautes et qui pourtant est passée inaperçue dans l'histoire des explorations si l'on en juge par le fait que le nom d'Alexandra David Néel ne figure même pas dans "l'histoire universelle des explorations" ouvrage publié en quatre volumes sous la direction de L.H. Parias en 1957.

Alexandra David Néel (1868-1969), autodidacte, chanteuse d'opéra, anarchiste, féministe passionnée par l'Orient et en particulier par les religions et philosophies de l'Inde et du Tibet est partie seule avec des moyens rudimentaires et presque sans aide financière pour explorer des pays parfaitement inconnus de la plupart des occidentaux au début du XXe siècle. Elle est aussi la première femme occidentale à pénétrer dans la ville interdite de Lhassa au Tibet. Nous sommes en 1911, Alexandra a 36 ans, elle vient de se marier, mais elle décide de partir pour un voyage d'études qui ne devait pas se prolonger au-delà d'un ou deux ans, mais qui durera en fait 14 ans (elle repartira ensuite pour d'autres aventures). Elle voulait connaître les textes sacrés dont le Boudhisme s'inspire, pour cela elle apprendra le sanscrit et le tibétain. Elle recherchait le moyen d'atteindre ce que l'on appelle la béatitude du renoncement, c'est-à-dire le nirvana. Pour atteindre son but elle fera preuve d'abnégation et de courage. Il fallait être doté d'un caractère bien trempé pour affronter des milieux hostiles aux étrangers et vivre dans des conditions de précarité extrême. Sa devise aurait pu être « Voyager pour étudier, étudier pour transmettre ». Elle nous a laissé une trentaine d'ouvrages de réflexions et de relation de ses nombreuses expéditions qu'elle a menés jusqu'en 1946, elle avait alors 78 ans lorsqu'elle revint en France où elle s'éteignit en 1969 à l'âge de 101 ans ! Une vie extraordinaire magnifiquement racontée dans ce livre que l'on quitte avec regret, mais aussi avec l'envie de découvrir toute l'oeuvre de cet étonnant personnage.

- "Alexandra David Néel", le destin d'une exploratrice exceptionnelle, par Joëlle Désiré-Marchand, J'ai lu (2011), 514 pages.
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