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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Présenté comme un livre interdit sous peine d'excommunication, Maleficium comporte sept nouvelles à classer entre fantastique et horreur. Ces sept nouvelles sont en fait sept confessions d'hommes qui ont été mis en présence du but de leur vie, sans se rendre compte sur le moment que le prix à payer pour l'obtenir était terriblement lourd. L'Enfer s'est bien renouvelé, troquant le soufre pour le safran le plus raffiné, les écailles de tortue les plus rares ou les précieux tapis de cheveux.

L'auteure nous balade dans les coins les plus exotiques de la planète : au coeur de l'Afrique, en Inde, au Moyen-Orient, … L'ambiance de fin du XIXe siècle contribue aussi au dépaysement. Les nouvelles présente toutes la même structure de récit. Les ayant lues à plusieurs jours d'intervalle, ça ne m'a pas particulièrement gêné, mais les lire toutes à la suite n'est sans doute pas une bonne idée.
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Au départ, j'ai cru avoir affaire à un recueil de nouvelles ayant des personnages et des lieux en commun. Mais c'est bien plus que cela. C'est un roman baroque construit et huit chapitres et un prologue m'avertissant que je lisais un livre dangereux, soit-disant caché par l'évêché de Montréal, un livre écrit par l'abbé Jérome Savoie.
Ma réserve viendrait d'une répétition certaine dans la construction des huit chapitres. Lorsqu'on aborde le cinquième ou le sixième, on sent une pointe de lassitude, mais finalement largement compensée par une écriture magnifique. Martine Desjardins travaille son écriture, sans que l'on sente la sueur que ça lui a sans doute coûté. Elle use d'un langue recherchée, qui sent le XIXe, le voyage, l'exotisme, la sensualité.
Un -gros-soupçon de fantastique qui fleure bon l'époque également est le bienvenu. Immédiatement, j'ai pensé à Edgar Allan Poe (mais peut-être me trompé-je, mes références littéraires XIXe étant assez limitées ?). le décor est planté, oriental. Les odeurs sont présentes, les épices dont le safran, les fleurs, les effluves humaines. Les lieux et les corps sont décrits admirablement : on se promène dans les uns et on admire ou regarde avec curiosité les autres (chacun choisira l'ordre de la phrase). Tout concourt à la fascination du lecteur pour ce livre et ce qu'il décrit et raconte. Et quelle érudition -ou documentation- de l'auteure qui sait parler du safran, des écailles de tortues et de la reproduction de celles-ci, d'espèces animales peu connues, d'insectes ou encore de fabrication de tapis et qui sait nous emmener dans les rues, les palais et les jardins des villes que ses personnages visitent !
Il y a sûrement des significations intellectuelles, scientifiques, philosophiques, des interprétations de mêmes ordres de ce texte de Martine Desjardins. Son héroïne, troublante, est sans doute la personnification de croyances, doctrines, ... Mais de tout cela, je n'en ai cure ni n'ai les capacités à les expliquer. Un seul conseil demeurera de mon billet : laissez-vous faire ! Découvrez Maleficium, son monde imaginaire, fantastique -comme le fantastique du début XIXe- et son écriture superbe qui vous envoûtera.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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Un roman troublant rédigé dans un style riche et fleuri. L'auteure aime la langue française et les confessions de ces pécheurs semblent tout droit issues des nouvelles fantastiques d'un Poe ou d'un Lovecraft, avec des tournures légèrement surannées et une abondance de propositions et de compléments.
La structure est un peu répétitive et peut lasser mais aboutit assez vite à un retournement dans le 8e récit, plus sombre et au changement de ton radical. Une réussite.
Lien : http://arpenteur-de-pages.ov..
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Quand on commence la lecture (généralement après avoir lu au moins la quatrième de couverture) on est tout excité à l'idée de ce que l'on va découvrir dans ce recueil de confessions. Au fil de la lecture, j'ai personnellement eu mon lot de déceptions et de déconvenues: ce n'est pas ce à quoi je m'attendais. Et surtout... Un détail récurent m'a carrément rendue perplexe. J'ai failli lâcher la lecture en cours mais heureusement que je ne l'ai pas fait. La fin mérite qu'on la découvre.
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Dans une ambiance à la Edgar Allan Poe, sept hommes croisent une femme mystérieuse et captivante... Un livre sombre et capiteux dont la chute vous fera frémir, et qui me hante encore.
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Comme prologue à "Maleficium", un avertissement de son éditeur, sur la nature à la fois rare et prohibée du texte qui va suivre, et sur le risque d'excommunication qui guette celui qui s'aventurera à le lire...

Quoi de plus tentant ?

Ce récit se compose de confessions consignées par le prêtre Jérôme de Savoie au début du XXème siècle, celles de sept pêcheurs venus lui révéler l'abomination des punitions qu'ils eurent à subir pour avoir succombé à diverses tentations.

Ces hommes, animés de passions plus ou moins coupables (celui-là se pâmera devant la croupe d'une jeune fille, quand tels autres nourriront une véritable obsession pour les insectes ou pour l'odeur du safran) ont voyagé dans de lointaines contrées, parcouru les routes du Cachemire et les terres de Zanzibar, ont rencontré de hauts dignitaires éthiopiens, ou d'inquiétants sorciers oeuvrant au coeur du désert.

Ils ont surtout tous, à un moment ou un autre, croisé le chemin d'une étrange créature dont le bec-de-lièvre n'était pas la pire de ses difformités, puisqu'elle exhibait de surcroît tantôt un sexe en forme de pistil, tantôt un nombril habité par une larve, et je ne vous dévoile pas toute la diversité de ses appas monstrueux et vénéneux...

Martine Desjardins nous enveloppe d'une atmosphère exotique, sensuelle, et en même temps capiteuse et délétère, presque écoeurante. Son univers d'odeurs fortes, de chaleur lourde, est très évocateur, se fait une invitation au voyage, un voyage à la fois mystérieux et effrayant, mais fascinant.

Les confessions rapportées dans son roman se présentent comme des contes surnaturels et cruels dont la conclusion, surprenante, rehausse encore la qualité de l'ensemble.

"Maleficium" est un récit original et prenant que je vous invite instamment à découvrir.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Sept confessions d'hommes qui ont subi les maléfices, envoûtements et autres déboires dus à 'une femme à la lèvre fendue. Chaque histoire est contée avec brio, intelligence et érudition. La dernière vient nous révéler la trame qui les lie toutes entre-elles. Pour adhérer pleinement à cette lecture il faut savoir tolérer la touche fantastique de chacun des récits, mais le magique n'est pas prépondérant et laisse la place à chaque fois à une véritable narration captivante.
Ce recueil de nouvelles m'a vraiment donné envie de lire d'autres ouvrages de Martine Desjardins afin de voir si elle a pu construire un livre entier en une seule histoire qui me tiendrait autant en haleine.
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Un texte un peu étrange, oui, mais empreint d'un très haut degré de perfection, comme si chacun des mots s'imbriquait parfaitement dans l'ensemble de l'oeuvre.
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