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Critique de Yendare


Cela faisait un moment que je n'avais pas lu de romans post-apocalyptiques. Ce n'est dernièrement pas un sous-genre de la SF qui m' a attiré plus que cela, c'est souvent sombre, violent, pas très engageant pour l'avenir et avec la période de crise sanitaire ce n'est pas vraiment ce que je voulais lire. Néanmoins je dois dire que l'un de mes romans préférés de l'année dernière était un roman post-apo, il s'agissait du tome 2 d'Apocalypse Blues de Chloé Bertrand. Un pavé de 600 pages qui m'avait fait passer par un très large panel d'émotions.

Ce roman de Jean-Marc Dhainaut est bien plus court, il fait 242 pages aux formats papier, c'est un one shot mais de la même manière que pour la trilogie d'Apocalypse Blues une fois ouvert je me suis surpris lors de ma lecture à tourner les pages avec frénésie. Je voulais savoir la suite et j'avoue que si le roman avait eu 300 ou 400 pages de plus je serais probablement passé ma journée à lire pour le finir aujourd'hui quitte à le finir en pleine nuit. Il faut dire que c'est un roman très entraînant et efficace que nous propose ici l'auteur.

C'est marrant car quand je l'ai refermé ce matin après l'avoir fini je me suis dit qu'il n'y avait ici rien de fondamentalement extraordinaire au niveau de l'intrigue. Clairement pour moi ce roman ne révolutionne pas le genre, pourtant je dois bien reconnaître que cela fonctionne vraiment bien. L'auteur va à l'essentiel, dans ce roman rien n'est superflu, l'auteur est parvenu à tout doser à la perfection. C'est en cela que ce petit roman est incroyable. 242 pages c'est court et pourtant en 242 pages vous allez vous attacher aux deux protagonistes principaux de cette histoire, vous allez craindre pour eux, espérer qu'ils s'en sortent, être triste et heureux pour eux. Vous allez vous poser des questions et vous dire que ce roman propose un scénario post-apo, en l'occurrence une importante éruption solaire qui est loin d'être surréaliste. La réaction de la population et l'effondrement de la société le sont tout autant. C'est un roman qui est vraiment très bien construit et c'est à mon sens sa plus belle qualité. Une histoire relativement simple mais écrite et maîtrisée de sa première à sa dernière ligne. On sent lors de la lecture que l'auteur sait parfaitement où il nous emmène et c'est les yeux fermés que je me suis plongé avec grand plaisir dans cette histoire.

La plume de Jean-Marc Dhainaut sous une apparente simplicité referme quelques petits joyaux, il y a quelques petites phrases dites simplement qui l'air de rien sont vraiment bien trouvées. C'est en tout cela que le roman est efficace. Efficace dans son écriture, dans la gestion de l'intrigue ou l'auteur est parvenu à trouver un équilibre parfait entre la psychologie des personnages juste assez travaillée pour nous les rendre attachants et le cadre post-apo là encore assez développé pour rendre le tout par certains aspects assez réaliste et violent pour susciter de l'émotion sans non plus en faire des tonnes. En 242 pages j'avoue que je trouve le résultat assez fort de la part de l'auteur et je ne m'attendais pas à autant apprécier ce roman.

Je n'ai volontairement presque rien dévoilé de l'intrigue, 242 pages cela va vite à lire, c'est un roman je pense ou il faut se laisser porter et entrer dedans sans en savoir trop. L'auteur sait où il va, il y a quelques surprises, une légère dimension fantastique qui m'a beaucoup plus et un beau message sur la résilience. Si vous aimez les romans post-apocalyptiques ou si vous voulez en découvrir un, je pense que l'oeil du chaos peut vraiment constituer une belle porte d'entrée.

Je remercie de nouveau Patrick (Patlancien) pour cette belle découverte, j'ai été ravi de voir que l'auteur avait écrit plusieurs autres romans. Je lirai c'est une certitude au moins un autre de ces écrits.

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