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Critique de hanyrhauz


J'ai une passion pour Alexandre Dumas. Ses grandes fresques romanesques et historiques. Son sens de l'aventure sans mesure. Je suis plus nuancée quand il s'agit de Victor Hugo, un peu plus donneur de leçons. Mais commencer une chronique en convoquant ces deux monuments de la littérature n'est pas anodin.

Luca di Fulvio est de cette trempe. Il sait écrire des romans parfaitement romanesques. En tant que lectrice, j'attends de la beauté, du style... mais dans un roman, j'attends aussi et même surtout, une histoire qui m'emporte. Sûrement parce que j'ai été biberonnée aux classiques du XIXe (et bien plus tard à la littérature médiévale et ses codes du genre, mais c'est un autre sujet, j'y reviendrais sûrement un jour).

Alors, Mamma Roma ? Mamma Roma, c'est l'histoire de l'Italie, l'histoire de Rome, vue depuis la rue. La rue vivante, vibrante, violente. Un jeune orphelin, une petite circassienne, un aristocrate révolté, une comtesse déchue, un cavalier vieillissant, un bandit en mal de reconnaissance, un soldat français, tout un monde. Et il faut bien cette batterie de personnages pour comprendre cette période si obscure ! Dans ce microcosme il y a des meurtres, des histoires d'amour, des trahisons et des moments de joie et de bravoure. Oui, parfois on peut se dire que c'est convenu, qu'on s'y attendait, qu'on aurait pu parier qu'il n'était pas si méchant. Mais, on ne pourra jamais reprocher le manque de rebondissements ! Et tout ça dans un langage familier qui donne une véracité au texte.

Luca di Fulvio aime les rêveurs, ceux qui cheminent l'espoir en bandoulière. Ses personnages le sont tous un peu. Ils rêvent à une Italie plus juste, un monde nouveau, et ils nous font rêver, ces héros si romanesques, bravant les balles. Flamboyants. Cette flamboyance est parfois too much, mais elle est réjouissante. Pas de révolution du roman ici, mais un page-turner de belle facture qui rend hommage à cette littérature feuilletonesque. Alors ne boudons pas notre plaisir, bordel !

Et s'il vous en faut un peu plus pour vous convaincre, le @vleel_ en mode Top chef avec l'auteur vous réjouira ! Il y est question du roman, du rêve, de l'Italie, de Victor Hugo... et de pasta.
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