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Citations sur Mamma Roma (47)

Rome était une ville répugnante, quand on la regardait comme ça. Et pourtant, tous les jours, le soleil se levait sur cette ville répugnante. Alors les rues boueuses, les ruines dévorées par les plantes grimpantes, les tricheries, les excréments, les mensonges, tout disparaissait. En fait, tout scintillait. Séduisant chaque jour Romains et étrangers. Les ensorcelant. Ainsi jour après jour, malgré elle, Rome recommençait à se faire pardonner. Et à se faire aimer.
Car il n’existait nulle part ailleurs une catin aussi extraordinaire que celle-ci. Et tous ceux qui la haïssaient le soir, la maudissant au moment de s’endormir, se réveillaient le lendemain résignés à l’aimer de nouveau, et à être trompés et trahis de nouveau. 
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Les papillons voletèrent follement dans son ventre, avec une telle force qu’elle craignit qu’on puisse les entendre, même au-dehors.
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Voir ce qu’il y a dans l’âme des autres est aisé, dit-il. La difficulté c’est de voir ce que l’on a dans sa propre âme.
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Puis elle se laissa à imaginer toutes les lumières de ce chapiteau comme de petits soleils, et tous les artistes comme d’improbables créatures mythologiques, et elle rêva à des animaux qui pouvaient parler.
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Le cirque Callari semblait exister depuis toujours. Et depuis toujours, il vagabondait à travers la totalité de la péninsule italienne, même lorsque celles-ci était démembrée et dominée par de puissants tyrans européens. Les artistes du cirque Callari présentaient déjà leur spectacle dans le Piémont lorsque celui-ci appartenait à la maison de Savoie ; en Lombardie et Vénétie lorsque celles-ci étaient sous domination soit française soit autrichienne, au gré du vent ; en Toscane lorsqu’elle était un grand duché ; en Ombrie, dans les Marches et le Latium lorsqu’ils appartenaient au pape et étaient contrôlés par les troupes de la famille Bonaparte ; dans les régions méridionales lorsqu’elles appartenaient aux Bourbons et qu’on y parlait plus espagnol qu’italien. Ils avaient planté leur chapiteau un peu partout, même lorsque le général Garibaldi remontait l’Italie, la conquérant morceau après morceau pour en faire une seule et même nation, et ensuite encore, lorsque les Savoie s’étaient déclarés souverains d’un royaume qui n’existait plus depuis la Rome Antique.
La révolution en cours dans ce monde semblait ne jamais avoir touché la compagnie. Eux, ils étaient simplement le cirque Callari, une nation à part entière.
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« Presque tous ceux qui vieillissent ici sont des gens qui ont cessé de rêver. Tu vois comme ils traînent les pieds ? Ils attendent la mort, résignés. En revanche, ceux qui ont lutté pour leurs rêves, ils ne sont plus là. Ils sont partis. » Elle repéra un vieil homme parmi la foule. « Mais regarde celui-là, par exemple. Tu vois ce sourire à peine esquissé ? Pourquoi sourit-il, s’il est encore ici ? Moi, je sais. Je parie que ce vieux monsieur a rêvé pour son fils. Et son fils n’est plus là. Alors pour cette homme, c’est comme si lui-même s’en était sorti. » Elle prit la tête de Pietro entre ses mains. « Tu as compris ? Tu fais partie de ceux qui vont s’en sortir, crois-moi. Mais il faut que tu rêves. » Elle sourit.
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Tu sais ce que c’est, les acrobates ? Des êtres qui, dans une vie antérieure, avaient des ailes.
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 Le cirque, c’est comme la malaria. Quand tu l’as attrapée, tu ne peux plus t’en débarrasser. 
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"Prends ton temps.... Tu as passé ta vie à faire des nœuds à une corde et tu crois que maintenant elle va se dénouer en une seconde ?"
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Rome était une ville répugnante, quand on la regardait comme ça. Et pourtant, tous les jours, le soleil se levait sur cette ville répugnante. Alors les rues boueuses, les ruines dévorées par les plantes grimpantes, les tricheries, les excréments, les mensonges, tout disparaissait. En fait, tout scintillait. Séduisant chaque jour Romains et étrangers. Les ensorcelant. Ainsi jour après jour, malgré elle, Rome recommençait à se faire pardonner. Et à se faire aimer.
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