Brice partit travailler et Sarah passa la journée au lit, Edouard sur les genoux, à jouer avec une boîte pleine de boutons. [...] Quelques fois, pendant une importante quinte de toux, elle serrait Edouard si fort qu'il craignait d'être cassé en deux. Quand elle ne toussait pas, elle lui suçait une oreille. En temps ordinaire, il aurait trouvé cela répugnant, mais Sarah n'était pas comme les autres. Il avait envie de la protéger; il était prêt à tout pour elle.
Le coeur se brise,se brise
et vit de brisures.
S'enfoncer dans les ténèbres, de plus en plus profondes,
et ne jamais rebrousser chemin est nécessaire.
Edouard Tulane avait le sentiment d'être en tout point exceptionnel.
« Les lapins n’ont pas besoin de vêtements. / Il m’a semblé que celui-ci en avait besoin. » (p. 84)
« Il se demanda combien de fois il devrait quitter les gens sans avoir l’occasion de leur dire adieu. […] Il aurait aimé pouvoir pleurer. » (p. 112)
« Et tandis qu’il écoutait, son cœur s’ouvrait. » (p. 109)
« Le lapin de porcelaine se posa enfin au fond de l’océan, le visage contre le sol. Et là, la figure dans la vase, il connut sa première véritable émotion. Édouard Tulane avait peur. » (p. 57)
« Comment une histoire peut-elle avoir une fin heureuse s’il n’y a pas d’amour ? » (p. 42)
« Je t’aime, Édouard ! […] J’espère qu’on ne sera jamais séparés. » (p. 26)