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Critique de MissSherlock


Avec Les carillons, Charles Dickens frappe fort sur les riches qui, non contents de s'engraisser sur le dos squelettique des pauvres, n'aiment rien tant que de les accuser de tous les maux.

Le moins que l'on puisse dire c'est que Dickens n'y va pas avec le dos de la cuillère. Les riches sont tous des affreux crétins et méchants au-delà du raisonnable. Les pauvres sont tous bons, gentils et le sort s'acharne sur eux jusqu'à leur dernier souffle.
L'auteur fait tout ce qu'il peut pour faire pleurer dans les chaumières.

N'ayons pas peur de le dire : le discours est tout sauf subtil. Certes... mais le fond est véridique. Et c'est d'une terrifiante modernité. Lire ce court roman à l'heure du mouvement des « gilets jaunes » donne au texte une toute autre saveur.

Si l'on croit l'ONG britannique Oxfam, 1% des plus riches possèdent plus que le reste du monde. Ils ont le ventre bien rempli pendant que des mères en Haiti donnent des galettes de boue à leurs enfants en guise de repas.
En France, Nicolas Sarkozy a mis au goût du jour « l'assistanat » pendant que François Hollande se moquait des « sans-dents » et qu'Emmanuel Macron estime qu'il suffit de traverser la rue pour trouver du boulot.
On n'a pas fini de voir du jaune fluo au coin des carrefours...

Les carillons n'a donc pas pris une ride et pour une fois, cela m'attriste. J'aurais aimé que cette oeuvre soit complètement datée.
Heureusement, la fin du roman offre un peu de douceur et ouvre une voie positive qui m'a beaucoup plu. Avec une bonne dose d'amour, de solidarité et de compassion, nous pouvons faire bouger les lignes. Peut-être qu'elles bougent peu et lentement mais elles bougent indéniablement.


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