Si, au début du livre, l'histoire peut sembler plutôt banale, très vite la plume ensorcelante de Dickens, prend un pouvoir sur l'esprit du lecteur. Cet homme avait l'art de décrire ; et lorsque il décrit, ce ne sont pas descriptions ordinaires, ce n'est rien que de l'extraordinaire. Qu'est-ce que l'art de décrire ? C'est l'art de faire sentir au lecteur quelque chose de plus profond que le simple fait que le paysage soit disposé de cette façon, soit de cette couleur, c'est de faire sentir l'esprit profond qui doit animer le paysage. Dickens y réussit parfaitement. C'est ainsi que sa plume dessine des scènes, des répliques, plus qu'elle ne les écrit. Mais savoir décrire, ce n'est pas tout, et Dickens a autre chose : l'art de faire une histoire, haletante, magistrale, feuilletonnesque, qui continue toujours, qui va à grands renforts de rebondissements. Une histoire qui continue, comme si elle rebondissait toujours, pour finir magistralement.
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