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Critique de musaraneus


Lewis est un grand gaillard tout en muscles, rompu à tous les sports de plein air, champion de tir à l'arc.
Pour s'aérer la tête et prendre un bon shoot d'adrénaline, il propose à trois copains coincés dans leur routine urbaine, Ed, Drew et Bobby, de partir en virée sur la Cahulawassee, une rivière de Georgie connue pour ses rapides difficiles.
Un petit week-end camping-rafting entre mâles, agrémenté de chasse à l'arc et de veillées au bourbon, qui s'annonce bien testostéroné.
Seulement la rivière est bien plus sournoise qu'il n'y paraît, la région est peuplée de pèquenauds consanguins alcooliques et violents, vivant de contrebande (selon nos quatre citadins !) et les forêts alentours propices aux mauvaises rencontres…
Le récit, raconté par Ed, vire crescendo de la balade nature au cauchemar survivaliste, avec une certaine efficacité je dois dire.
Une ambiance à la Rambo, où l'esprit humain retrouve son instinct animal, pour se fondre dans la nature jusqu'à faire corps avec elle (la scène de la falaise est en ce sens vraiment réussie)
Cependant, j'ai eu du mal à apprécier les personnages, surtout Ed, et sa philosophie parfois limite entre dialogues confus, propos racistes et toute puissance puérile, ce qui ne m'a pas aidé à adhérer pleinement au final du livre.

Un récit d'aventure finalement bien plus pessimiste que ce qu'il laissait présager. James Dickey pousse le concept de survie à son paroxysme, jusqu'au final tragique.
C'était intéressant car, drôle de hasard, je lisais en parallèle La route de Cormac McCarthy, dans un tout autre genre (post-apo vraiment glaçant) mais avec cette idée commune d'un Homme capable de survivre à une nature sauvage hostile, mais pas à ses propres congénères.
Une vision bien pessimiste du genre humain, assez caractéristique de l'époque (le livre date de 1970, fin du Vietnam)
Homo homini lupus est, sur un air de banjo.
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