En général, j'aime beaucoup les romans de
Victor Dixen : une intrigue palpitante malgré quelques longueurs et/ou répétition parfois, une écriture riche et élégante mais pas prétentieuse, des personnages travaillés et pas lisses. Ce tome 1 de la série Vampyria ne dément pas ces impressions.
J'ai été emportée comme d'habitude par le récit et ai bien apprécié ce monde d'uchronie imaginant que
Louis XIV règne encore de nos jours (enfin, en l'an 299 du calendrier des Ténèbres, commençant en 1715 de notre ère) suite à sa transformation en vampire, et que l'organisation sociale du pays ainsi que toute la politique européenne en découlent de manière assez originale - mais se basant sur ce qu'a réellement été le règne et la politique de
Louis XIV.
J'ai trouvé très sympathique de suivre notre héroïne à la cour de Versailles sauce vampire, suivant un aprentissage de jeune noble alors qu'elle est roturière.
J'ai été surprise de la personnalité de cette demoiselle, courageuse certes, mais surtout déterminée au-delà de l'imaginable, pour des raisons que je vous laisse découvrir, et qui la poussent à commettre des actes moralement questionnables. Une dimension que je n'ai pas souvenir d'avoir lue exploitée à ce point dans un roman jeune adulte. Cela apporte une réflexion intéressante me semble-t-il sur l'engagement et la responsabilité individuelle face au collectif voire à la Nation (en l'occurrence en situation de dictature mais je pense qu'on peut généraliser), et le dénouement (que j'ai trouvé habile et relativement inattendu - un dernier twist bienvenu) montre que la situation est toujours plus complexe qu'il y paraît.
Un très bon moment donc, d'une plume agréable et intelligente.
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