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Citations sur Ne négociez pas avec le régime iranien : Lettre ouverte a.. (10)

C’est peut-être à force de vouloir la plus grande part du gâteau que vous risquez de le perdre tout entier. Sur le partage du gaz et du pétrole iraniens, il ne faut surtout pas que vous discutiez avec les mollahs, qui ont toujours su, avec la ruse qui les caractérise, faire leur nid au cœur des rivalités qui opposent l’Est et l’Ouest. Il vous faut passer outre et négocier directement avec les rivaux à votre mesure que sont la Russie et la Chine. En politique comme en sport on ne joue bien qu’avec des adversaires de son niveau. Nul n’ignore que, si le régime islamique ne bénéficiait pas de la protection de la Chine et de la Russie, il aurait été balayé depuis bien longtemps.
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La menace iranienne, notamment la menace nucléaire, n’est nullement l’équivalent de celle que représentaient l’URSS et la Chine à l’époque de la guerre froide. De ce point de vue, c’est plutôt de déséquilibre qu’il faudrait parler. En outre les voisins de l’Iran sont en majorité inquiets de la politique conduite par ses dirigeants et prêts à comprendre ou même à soutenir la fermeté occidentale. À quel chantage devriez-vous donc céder ? Serait-ce le souci de préserver vos intérêts économiques qui devrait vous rendre si pusillanimes ?
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Négocier avec les autorités iraniennes en place, c’est ce que vos prédécesseurs n’ont pas cessé de faire depuis trente ans. À travers crises, tensions, épisodes plus ou moins spectaculaires, la discussion ne s’est jamais interrompue, pas même entre les dirigeants américains et iraniens, sous les présidences de Carter, de Reagan, de Bush père, de Clinton et de Bush fils. Les Européens, notamment, se sont prêtés au jeu, à la fois parce qu’ils entendaient protéger leurs intérêts économiques spécifiques et parce qu’ils craignaient de voir un jour les États-Unis et le pouvoir islamique s’entendre directement en passant par-dessus leur tête. Cette politique de négociation s’est systématiquement poursuivie, malgré toutes les humiliations infligées aux Occidentaux par le pouvoir iranien, malgré ses provocations, ses mensonges, sa contribution au terrorisme international, et enfin malgré le manque de transparence de son programme nucléaire.
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On dirait que, pour le plus grand bonheur des dictateurs, les dirigeants américains se chargent l’un après l’autre de détruire l’hégémonie de la démocratie américaine. Républicain ou démocrate, il est sans doute, parfois, plus difficile d’apporter des remèdes aux erreurs de l’administration à laquelle on succède que d’en commettre de nouvelles, en profitant de la fraîcheur du renouveau et de la virginité politique ainsi acquise.
Européens et Américains ont, en outre, parfois eu du mal à accorder leurs violons. Le dysfonctionnement entre leurs politiques internationales, avec Bush d’un côté, Chirac et Villepin de l’autre, a même pu faire naître pendant un temps l’idée d’une Europe opposée à l’Amérique. Or, ne l’oubliez pas, les alternances et les changements de cap politique n’échappent pas aux lobbies du régime de Téhéran, très actifs en Occident.
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Il est intéressant de rappeler ici l’intervention du Guide Suprême, Ali Khamenei, au lendemain du débat télévisé polémique entre Moussavi et Ahmadinejad ; le guide a déclaré : « Ne laissez pas se détruire la structure solide du régime. Si cela arrivait, on ne pourrait guérir aucune blessure ni réparer les dégâts… Nous ne devons pas permettre la confrontation, les querelles ou les conflits [entre nous]. Si vous remarquez que quelqu’un insiste pour semer le chaos et provoquer des conflits, sachez qu’il est soit un traître soit extrêmement ignorant. »
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Le régime iranien n’est pas une fatalité, n’est pas une catastrophe naturelle et si, vous, les dirigeants occidentaux, prenez le parti du peuple, il ne sera pas éternel, il pourrait même avoir la vie courte.
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Pour parler comme le Guide, car j’ai été élevée dans les jupes des mollahs, je vous dirai, chers dirigeants occidentaux : « Si, autour de vous, quelqu’un insiste pour que vous dialoguiez avec ce régime afin d’encourager les réformateurs, sachez qu’il est soit un traître soit extrêmement ignorant. »
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Dans le dilemme entre le pire et le « moins pire » on s’abstient ou on essaie d’éliminer le pire en choisissant le « moins pire ». Il reste que « réformateurs » et conservateurs se réclament également du régime théocratique instauré par Khomeiny. Et aucun être sensé, doté d’un peu d’intelligence politique, ne peut croire à l’existence d’une démocratie à l’intérieur d’un régime théocratique.
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Moussavi, Khatami, Rafsandjani, Ahmadinejad, Khamenei… tous se réclament de celui qui a confisqué la révolution : Khomeiny, le vrai stratège, l’ayatollah qui a su, avec ses allures d’homme pieux, rouler dans la farine aussi bien l’Occident et l’ex-URSS, qui ne comprenaient ni sa langue ni ce qu’il disait, que les révolutionnaires iraniens, qui comprenaient sa langue et ce qu’il disait.
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« Pour que le mal triomphe… il suffit que les hommes de bien ne fassent rien. »

Edmund Burke
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