La misère véritable, ce n’est jamais la pauvreté, c’est celle d’un cœur désert.
Pourquoi dit-on de l’enfance qu’il s’agit d’une période heureuse, insouciante et légère ? Pour certains, c’est un supplice que seul le fait de grandir et de partir peut interrompre. S’ils ne succombent pas avant.
L'enfance, c'est le lieu du déchirement parce qu'on sait tout mais qu'on ne peut rien dire. On n'est pas autorisé à parler, alors on garde en soi, et c'est terrifiant.
Je me croyais enfant thérapeute, oui. A ma naissance, tu avais fait le vœu que je pourrais te réparer, vivre à travers moi l'enfance dont tu avais été privée. C'était bien trop pour un enfant, tu m'as fait payer mon impuissance.
Toi, maman, tu aimais cet homme, ce courageux.
Pas celui que la cruauté de la guerre avait rendu bourreau. Toi qui souffrait, pourquoi as-tu accepté d’être un tas d’ecchymoses ? Pourquoi l’as-tu laissé faire le mal? Pourquoi avoir caché mes blessures avant mon entrée à l’école?
Le repos est dangereux, il appelle les pensées.
J’ai longtemps pensé que je réagissais à la brutalité de mon père jusqu'à ce que peu à peu je saisisse que la genèse de mon engagement puisait dans la face cachée de ton histoire.
Célébrer, c'était accorder une valeur aux choses, aux êtres, c'était se réjouir d'être en vie.
Les mots, l’écoute, la gentillesse, au bon moment, ils peuvent sauver. Ce sont des ronds dans l’eau, le bien peut se propager au loin. Chaque personne que nous rencontrons dans notre vie est unique et peut nous enseigner quelque chose, ne l'oublie jamais.
La misère véritable, ce n’est jamais la pauvreté, c’est celle d’un cœur désert.