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Critique de dedanso


Quel drôle d'oiseau pour un drôle de livre ! Ce court récit n'a absolument rien de commun et l'on se rend compte tout de suite que L'Oiseau Canadèche nous amènera bien plus loin que l'on ne pouvait l'imaginer.

Dès l'ouverture du récit, le lecteur est happé par l'écriture de Jim Dodge qui a le don de mettre de la magie dans le quotidien, et même dans le sordide. Par ce petit roman, l'auteur américain ne fait rien moins qu'interroger les notions de liberté, la limite entre vie sauvage et vie dite "civilisée", le rejet de toute normalité, la capacité à être maître de sa vie sans porter attention à ce que la société attend de nous.

On s'attache rapidement aux personnages principaux que sont Titou et son grand-père, Pépé Jake. Plus différents ça ne doit pas exister : là où Titou est réservé, Pépé Jake a le verbe haut, si Titou est grand et baraqué, Pépé Jake est petit et frêle, Titou aime la sobriété et la mesure (sauf peut-être lorsqu'il est question de chasser le sanglier, et tout particulièrement Cloué-Legroin), Pépé Jake l'extravagance et l'alcool (en cause une recette d'immortalité à base de whisky).
N'oublions pas Canadèche, le colvert femelle au tempérament bien trempé, gourmande comme pas deux, qui sait vite se rendre indispensable auprès de Titou et Pépé Jake.

Tout juste puis-je regretter une fin trop rapidement venue (des dizaines d'autres pages auraient été bienvenues) et un peu trop confuse. Je pense qu'il ne sert d'ailleurs à rien de chercher une explication rationnelle à cette fin car, comme le dit Pépé Jake "les raisons des choses, disait-il, sont souvent rudement trompeuses".

Je me souviendrai donc de L'Oiseau Canadèche comme d'un récit beau, simple, magique, poétique et extravagant. Que du bonheur quoi !
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