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J'ai été attirée par la couverture et par la quatrième de couverture, un peu énigmatique. de même que le titre, par ailleurs. Les membres fantômes… seraient-ce des gens décédés ? Ou l'appellation médicale lorsqu'on a été amputé et qu'on ressent toujours une douleur ? Une métaphore ? J'étais très curieuse de pouvoir lire ce roman et je remercie Babelio, les Éditions Névrosée (j'adore !) et Sara Dombret pour cet agréable moment de lecture.

Je ne suis pas entrée dans le livre de suite. Les premières 40 pages m'ont plutôt surprise. Je pense que c'est par rapport au style. Et puis, au bout de ces 40 pages, j'ai adhéré. Et heureusement ! Car j'ai compris par la suite que ce style simple, drôle parfois, ou cru servait l'histoire. Et finalement, j'ai adoré et je vous recommande cette lecture surtout, si, comme moi, vous aimez les enquêtes. Celle-ci est d'autant plus particulière que le narrateur est… un fantôme ! Tiens, c'est dommage, j'aurais dû publier cette critique pour Halloween !
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J'ai savouré le début, comment Sara Dombret plante la haute bourgeoisie bruxelloise, une famille avec ses petites médiocrités, un passé collabo que vont tenter d'éclaircir deux cousins qui se connaissent à peine, Catherine, architecte solitaire et Emeric.

Par contre, les enquêtes c'est pas trop mon truc et j'ai moins accroché à l'intrigue un peu trop touffue, recherche généalogique parmi trois grands mères potentielles dont une, en voix off, nous accompagne tout au long du livre.
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Catherine est une célibataire endurcie. Architecte de métier, elle mène une vie tranquille à Bruxelles, et s'occupe de sa mère Suzanne qui souffre de la maladie d'Alzheimer. Son cousin Emeric, qu'elle ne connaissait pas pour cause de querelle familiale ancestrale, lui demande de l'aide pour rénover sa maison. A contrecoeur, Catherine accepte: la voilà lancée dans une incroyable quête originelle! La cave de la maison, trop petite, cache une pièce secrète… Dans une malle, les deux cousins trouvent la photo d'une femme qu'ils ne connaissent pas, pourtant celle-ci porte la même tâche de naissance que Catherine !
Au dos de ce livre magnifique: « Les secrets sont faits pour être découverts. Parce que la famille, c'est comme un bras amputé qu'on continue de sentir longtemps après qu'il ait disparu. Ce passé, même ignoré, même s'il ne nous appartient pas, même s'il est mort depuis longtemps, il traverse les corps. »
En lisant cette quatrième de couverture, je me suis précipitée sur ce roman et j'ai rapidement été envoûtée par l'histoire et le style de l'auteur: sensible, imagé, tantôt léger ou drôle, souvent profond et poétique. J'ai adhéré à ce récit raconté par un fantôme, une sorte de voix-off, narrateur omniscient, qui nous éclaire ou à l'inverse peut aussi ajouter au mystère… Pas de dialogue, les échanges entre les personnages nous sont « retransmis » par ce fantôme, qui assiste à l'évolution de l'enquête menée par Catherine et Emeric : « Les murs savent. Imprégnés de ces malheurs. Mais que peuvent-ils à part grincer. Aussi impuissants que les mots« . L'intrigue est menée comme une enquête, un mystère à élucider : quoi de plus tentant qu'un secret enfoui dans une demeure familiale aux allures néogothiques? le poids des mensonges d'une famille bruxelloise -dont l'histoire tragique puise ses racines dans la seconde guerre mondiale, pèse lourd sur leur descendance.
Le personnage de Catherine intrigue, agace, émeut, elle est faite de contradictions qui font que finalement chacun peut éprouver pour elle de l'empathie : elle est mal à l'aise dans son époque, comme retenue par un passé qu'elle ignore et qui l'empêche de vivre sereinement.
Morceau choisi : » on croit qu'être seul, c'est n'avoir personne autour de soi. Ca n'a rien à voir. Etre seul, c'est être entouré d'une multitude de gens bruyants et envahissants sans faire partie de rien. C'est sentir ce rien dans sa chair.« 
Ce fut une très belle lecture : j'ai eu envie de connaître le passé de cette famille et j'ai été emportée par les mots et le talent de l'auteur. Je remercie Babelio et les Editions Névrosée pour la découverte de ce roman.
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« A nos membres fantômes », en lisant ce titre dans la liste de la masse critique du mois de septembre celui-ci m'a tout de suite attiré. Et quand j'ai lu le résumé de la 4ème de couverture et la phrase « C'est pour ça que je suis revenue », cela a fini de me convaincre. J'adore les histoires de fantôme.

Catherine est une architecte, célibataire qui n'est pas très famille. Elle aime sa vie bien tranquille. Mais un jour elle est contactée par son cousin pour rénover la maison familiale. Pendant les travaux elle découvre la photo d'une femme avec une tache étrange. Catherine va alors commencer des recherches pour découvrir qui elle est.

Alors attention, si vous aimez les dialogues, sachez qu'il n'y en a aucun. le roman est écrit principalement à la 3ème personne par un narrateur extérieur à l'histoire. Et parfois vous avez ce personnage « fantôme » qui connait le passé de la famille. On comprend très vite de qui il s'agit, mais cela ne gâche en rien le déroulement de l'histoire. Car nous allons découvrir bien d'autres secrets. J'ai même trouvé original de mêler 2 narrateurs à l'histoire, un qui connaît les sentiments et pensées de Catherine et l'autre, « le fantôme » qui connait les secrets de cette famille.

Je ne suis pas fan des romans sans dialogue, alors j'ai mis plusieurs jours pour le lire, même si j'ai adoré cette histoire très bien écrite par l'auteure. Je ne lisais parfois qu'une vingtaine de page par jour, car j'avais du mal à me concentrer sur l'histoire.

Sara Dombret arrive à nous embrouiller dans les différents personnages du passé. On se perd pour savoir qui est qui. le personnage « fantôme » cite des personnes et Catherine aussi, mais il est compliqué de les relier entre eux. Hetty, Suzanne, Abigail, Diane, Sarah, Rachel. Qui est la mère de qui ? la soeur de qui ?

Alors j'ai fait un arbre généalogique et au fur et à mesure où un nom était cité je le rajoutais. Et au final, je me suis bien amusée à mener moi aussi cette enquête auprès de Catherine.

Je vous recommande grandement cette lecture malgré que pour moi l'absence de dialogue a rendu la lecture compliquée. Car des auteurs comme Sara Dombret qui arrive à vous faire mener l'enquête avec le personnage principal, moi je dis bravo.

Je remercie Babelio et les éditions Névrosée pour ce super roman.
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Je viens de terminer le bouquin de Sara Dombret et je n'en reviens pas de sa qualité. Tout d'abord le style percutant et original. Une vraie qualité d'écriture qui réconcilie avec le roman francophone. Et puis une vraie histoire, passionnante avec des personnages crédibles jusqu'au bout. Sara Dombret nous emporte dans les sombres secrets d'une famille bruxelloise engluée dans le poids des mensonges du passé que les vivants découvrent avec le mal au ventre sous le regard de ceux qui sont partis. Une approche incroyablement novatrice. Bluffé, tout simplement.
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Prodigieux
Descriptions exceptionnelles merveilleusement imagées avec la pointe d'acidité et de drôlerie qui rend ce roman tellement percutant.
Un régal.
« En même temps, Suzanne a le cerveau dérangé. Brouillé. Une omelette de gens, d'époques, de souvenirs, d'âges, d'endroits et d'heures. On peut pas être en retard quand on a rendez-vous avec l'Alzheimer de sa mère. Peut-être même qu'on est toujours un peu en avance. »

Unique en son genre. On se laisse emporter par les mots, par l'histoire, par la justesse des situations, des sentiments.
On sourit, on rit, on s'inquiète.

Ce roman est captivant.
A lire absolument.

Edith Peeters
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Catherine, architecte, n'est pas une femme portée sur la famille, ça, c'est le moins qu'on puisse dire. Pourtant elle se retrouve contrainte de s'en mêler, à reculons, pour aider à rénover la maison familiale. Mais certains détails l'interpellent. Non, Catherine n'est pas une femme portée sur la famille, mais elle veut comprendre, elle doit comprendre. Même si cela implique de tenter de se replonger dans sa famille qui devient, de son côté, de plus en plus réticente...

Ce roman, je pensais le lire petit à petit, selon le temps disponible. Pourtant, impossible de le poser avant de l'avoir fini, il a englouti toute ma journée en un coup! Mais comment est-ce possible ?
Sans doute la somme de toute une séries de petites choses: Les personnages sont bien construits et très attachants. L'histoire est passionnante, une véritable enquête, dont le lecteur tente d'anticiper les développements et rebondissements. Le style est dynamique, incisif et drôle. Et les images ! Oui, les images m'ont vraiment marquée. Un livre auquel j'ai repensé bien longtemps après l'avoir refermé. Un excellent livre ! Hâte d'en lire d'autre de cet auteur.
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Vous aimez le mystère, les enquêtes, les histoires familiales, l'humour, les métaphores, les envolées lyriques, foncez !
Avec la plume qui glisse, un style nouveau, qu'elle maîtrise parfaitement et assume pleinement, par une "double entrée" Sara nous emmène avec beaucoup de légèreté et d'émotion vers la résolution d'un mystère familial.
La résolution de ce mystère met en avant la nécessité de gérer les loyautés familiales et nous invite à aborder cette recherche avec simplicité, recul, respect, confiance, et surtout (auto) dérision.
Bonne lecture à tous et oui, n'espérez pas refermer le livre avant de l'avoir terminer !
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Bravo,

Ce qui m'a le plus frappé et impressionné c'est la puissance évocatrice des images, par exemple :
« Inutile de décrire l'état de Catherine quand elle se réveille le lendemain. Elle a l'impression de marcher dans un château gonflable transformé en sauna »

On voit Catherine qui marche péniblement, perd l'équilibre, se rattrape. En plus elle a chaud, très chaud. Et tout ça en 7 mots « … dans un château gonflable transformé en sauna »

Et il y a aussi la réalité des idées qui s'enchaînent.
Si on a déjà vécu une situation similaire, c'est vrai, c'est exactement comme ça que cela s'est passé et, du coup, on a l'impression de participer à l'action.

L'enquête est digne d'un film policier où les indices apparaissent parfois par hasard, parfois après de longues et lentes recherches avec, en plus l'émotion intense de Catherine qui veut comprendre qui était sa grand-mère ? Est-ce qu'elle lui ressemble ? et quel est ce mystère profondément enfoui dans la maison familiale ?

Encore bravo et merci pour le plaisir de la lecture

Claude Rapoport
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Splendide premier roman. Profond, drôle, terriblement bien écrit, une intrigue familiale pleine de relief, de rebondissements et de personnages plus vrais que nature... Une grande finesse dans la description de leur fonctionnement, de leurs réflexions mais aussi un ouvrage très bien documenté où la grande histoire bouscule la transmission entre les générations
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