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Critique de pencrannais


Voici un livre particulièrement plaisant à lire. le plaisir de lecture provient de quelques ingrédients qui ne peuvent que m'intéresser en premier lieu. Une plongée dans l'histoire, celle de la Révolution française mais aussi celle encore plus intrigante, car moins connue, de la Vienne de l'époque napoléonienne.
A travers ce roman, on suit le personnage de George Augustus Polgreen, fils de Frederick de Augustus Brigtower. Les noms de ces personnages sont importants. George est un violoniste prodige et il a 9 ans en avril 1789 quand son père le présente à la société parisienne aristocratique et bourgeoise, mélomane et intellectuelle.
On assiste de l'intérieur à la richesse de la vie culturelle parisienne à la veille de la Révolution et on y rencontre nombre de personnages qui ont fait ou qui vont faire parler d'eux. Condorcet, Théroigne de Méricourt, et plein d'autres, dont le père d'Alexandre Dumas. le père et le fils sont des noirs de la Barbade, mais comme leurs noms l'indiquent, une sorte d'aristocratie des Noirs qui commencent à être acceptés par les avant-gardistes de la liberté européenne de l'époque. On observe le quotidien du racisme du siècle des Lumières. Racisme dans le sens où la croyance en l'inégalité des hommes est le credo que ce soit lié à la couleur de peau, au sexe ou à la condition sociale. Les discussions politiques et les remises en cause de ces idées sont alors aussi passionnantes que la découverte (pour moi) de la musique de la fin du XVIIIe siècle.
Mais ce roman est aussi un roman d'apprentissage. le jeune George est confronté à ce monde et à son père qui n'est pas le, héros qu'il s'imagine. Frederick veut à tout pris faire oublier qu'il a été esclave et les contradictions de son personnage sont l'un des points les plus réussis du livre.
La partie qui donne son nom au roman est la dernière lorsqu'à Vienne, en 1803, le jeune George qui a maintenant plus de vingt ans se lie d'amitié avec Beethoven. Ici, les leçons d'histoire politique laisse la place à une biographie du compositeur vue par d'autres yeux. C'est toujours aussi bien raconté car le style de l'auteur pour classique qu'il soit est plutôt dynamique.
Evidemment, pour aimer ce genre d'histoire, il faut apprécier l'Histoire ou la musique classique ou les romans d'apprentissage. Et si vous aimez les trois, n'hésitez plus !
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