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Citations sur La sonate à Bridgetower (Sonata mulattica) (51)

Il ôta ses chaussures, posa ses pieds sur la tablette et cala confortablement son dos dans le fauteuil, ouvrit le livre qu’il avait toujours entre ses mains et attaqua la première phrase. Il avait le culte des premières phrases, elles étaient pour lui la porte qui permettait d’entrer dans l’univers que proposait l’auteur. Pour lui, une porte d’entrée devait être facile à ouvrir ; de même, la première phrase d’un livre devait être simple, claire et belle.....
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Dans un des balcons en demi-cercle situés au-dessus des piles du pont, un chanteur installé à côté d’un bouquiniste vendait des partitions d’airs populaires et d’ariettes d’opérettes à succès. Pour un liard le couplet, il vous chantait l’air sans obligation d’achat.
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“Arrêté vers les huit heures du soir une Négresse avec un abbé, qui disait être son confesseur. Relaxés, avec injonction à M. l’abbé de ne pas récidiver à confesser ses pénitents sous les arbres, nuitamment.”
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“Dans ce monde où tu grandis et voyages, il ne faut rien prendre pour argent comptant. Souvent, beaucoup de choses se cachent derrière l’apparence des choses. Un décor a toujours son envers, n’oublie jamais cela.”
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On disait que si Paris était la capitale de la France, le Palais-Royal était la capitale de Paris. Comme cela était vrai !
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Il ôta ses chaussures, posa les pieds sur la tablette et cala confortablement son dos dans le fauteuil, ouvrit le livre qu'il avait toujours entres les mains et attaqua la première phrase. Il avait le culte des premières phrases, elles étaient pour lui la porte qui permettait d'entrer dans l'univers que proposait l'auteur. Pour lui, une porte d'entrée devait être facile à ouvrir; de même la première phrase d'un livre devait être simple, claire et belle.
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Combien étaient-ils dans cette grande salle du palais des Tuileries dite salle des Cent-Suisses ? Quatre cents, cinq cents, six cents ? Un peu intimidé, il se tourna vers le chef d’orchestre. Celui-ci fit signe aux musiciens de se lever ; ils se levèrent et se mirent à applaudir à leur tour. Alors il oublia tout.
Il oublia les heures impossibles auxquelles son père le tirait du lit pour l’obliger à faire ses gammes, les journées assommantes passées à faire des exercices tirés des premières études ou Caprices pour violon de Rodolphe Kreutzer, les moments de timidité paralysante qui le saisissaient chaque fois que le Kapellmeister Haydn le recevait pour lui donner des leçons. Il oublia tout. Il n’y avait plus que cette tribune où il se tenait, avec sa balustrade rehaussée d’or et ses balustres en forme de lyre, ces lumières, ces musiciens dont certains jouaient en habit brodé, l’épée au côté et le chapeau à plumes sur la banquette, ces aristocrates et ces bourgeois rivalisant d’élégance, ces dames aux coiffures et chapeaux sophistiqués, étranges même, vêtues de robes légères avec volants et falbalas, le tout dans un tourbillon d’applaudissements, de bravo, bravissimo.
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La scène n’avait pas échappée à Olympe de Gouges. Aussitôt que Frederick de Augustus et George eurent fini de faire leurs adieux à la marquise, elle s’approcha d’eux et, sarcastique, lança :
- Ainsi vous vouliez faire des amabilités à cet hypocrite de Jefferson ?
- Hypocrite ? s’exclama Frederick de Augustus. L’homme n’est certes pas amène, mais de là à le traiter d’hypocrite…
- Il est venu faire ses adieux à la marquise car il vient d’être rappelé pour assurer la fonction de secrétaire d’Etat dans son pays. Je suis sûr qu’il sera heureux de retrouver ses esclaves.
- Vous voulez dire qu’il possède des esclaves ?
- Oh oui, près de deux cents, m’a-t-on dit ?.
- Mais non, protesta Frederick de Augustus. Vous devez confondre avec quelqu’un d’autre. C’est lui qui a écrit que « tous les hommes sont créés égaux ».
- Oui. Sauf les Noirs, les Indiens et les femmes.
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- Si nous étions français, ferions-nous partie de la noblesse ou du tiers état ?
- Je ne sais pas, mais je suis sûr d’une chose : toi et moi sommes des hommes libres. Et je te dis mon fils, il n’y a pas statut plus élevé.
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Liberté d'expression, valorisation de l'individualité et du trait d'esprit, diversité sociale, tout çela était nouveau pour Frédérick de Augustus. Jusque-là, comme tous les opprimés, il savait ce que voulait dire ne pas être libre, mais il ne savait pas ce qu'était la liberté. Ne pas être libre était quelque chose de physique que l'on ressentait en soi, dans sa chair. La liberté se définissait en creux. Elle consistait uniquement à se débarrasser des entraves qui vous asservissaient : la lourde et pesante chaîne de fer qui rivait les pieds de l'esclave dans l'entrepont d'un navire négrier, les lanières du fouet qui lacérait le corps pendant les corvées dans les plantations, la violence des maîtres. C'était de cette liberté-là qu'avait rêvé son grand-père dans les cales du bateau qui le transportait à la Barbade, celle qu'avait reconquise sa grand-mère en se suicidant, privant ainsi le maître de la satisfaction de la posséder, celle dont avait rêvé son père lorsque le sang giclait de son dos sous les coups du contremaître dans les champs de canne à sucre de l'île. Mais le type de liberté que Frédérick de Augustus découvrait ici était tout à fait autre chose, une liberté qui ne pouvait être conçue que par des hommes qui étaient déjà libres. Elle était abstraite mais réelle, elle allait au-delà de celle rêvée par les asservis tout en l'englobant. Elle flottait dans l'air de Paris, diffuse, et Frédérick de Augustus, dans son fauteuil, se demandait si cette liberté n'était pas le signe avant-coureur de mutations encore plus grandes.
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