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D'abord, je remercie BABELIO et les Editions M.E.O. pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique. J'ai beaucoup apprécié le velouté de sa couverture (effet peau de pêche) -petit plaisir que n'ont pas les adeptes de la liseuse.
Malheureusement, le contenu m'a moins enthousiasmée que le contenant. Une extrême canicule s'abat sur l'Europe, et notamment sur Bruxelles, et tout le monde devient fou. Les gens descendent dans la rue pour réclamer... quoi ? Eux-mêmes ne le savent pas, ou alors, trop de choses.
Cette idée de départ m'a attirée (comment le dérèglement climatique influe sur notre comportement), mais Claude Donnay y a mêlé toutes les thématiques sociétales actuelles : l'homophobie, la montée du nationalisme, la violence domestique, la crise migratoire, la pédophilie dans l'Eglise, le retour à la Nature, le refus du consumérisme... Et au final, la mayonnaise ne prend pas, car les personnages ne sont pas attachants, on ne fait que les effleurer, et les thématiques elles-mêmes s'enchainent sans trop de finesse, comme si le fond comptait davantage que la forme.
Déception, donc, malgré les passages saisissants sur la canicule.
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Homophobie, réchauffement climatique, migrants, violence, éducation, racisme, abus sexuel, pédophilie, …(oui, pas la joie quoi…)
L'auteur surfe sur des thèmes sociétaux et d'actualité et nous offre un bon roman. C'est là la magie de masse critique. Nous faire découvrir un livre ou un auteur qu'on ne lirait pas autrement.
Revenons sur les anges. J'ai beaucoup aimé le livre. L'histoire commence difficilement, un jeune homme homosexuel est victime d'un viol. S'en suit un roman que je trouve convaincant. L'auteur ne tombe pas dans le pathos. Il élabore de belles rencontres qui font la vie réelle. de rencontres réalistes, éphémères, discrètes, passionnelles. Malgré de tels sujets dits au début de la critique, la lecture du roman est agréable et fluide. Je dirai même légère à certains égards. de petites notes poétiques même.
En me relisant, je me rends compte que ce que je dis n'a pas l'air cohérent. L'histoire commence par un viol et le fil conducteur du livre pourrait être la souffrance de ce garçon. Je dis que Claude Donnay a réussi son histoire, le fil conducteur pourrait être aussi l'enquête policière, ou bien celui de l'aventure humaine dans la société, ou bien le droit de vivre tout simplement.
Un dernier point, on pourrait reprocher la légèreté du roman, la multitude des thèmes… Oui effectivement, mais allez savoir pourquoi, mon côté naïf ou je sais pas quoi, je suis entré dans le livre, et sans être chamboulé, j'en suis ressorti heureux. S'il y a des gens pourris ou même pire des violeurs, il y a aussi des gens qui valent le coup qu'on les connaisse.
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D'initiative, ce n'est pas un livre sur lequel je me serais penchée car le sujet m'aurait semblé trop dur. Cependant, la curiosité de découvrir la plume de mon prof de Français était plus forte !

Dès les premières pages, on se retrouve plongé au centre de l'histoire et il devient difficile de se discipliner lorsque la lecture doit être interrompue. Ce bouquin on a l'envie de le dévorer.

Concernant le sujet, il était temps qu'un auteur ose l'écrire avec autant de détails et surtout ouvre les esprits. Les moments durs sont réellement choquants et poussent la réflexion au maximum, on ne ressort pas indifférent suite à la lecture de ce roman.

On remarque cette capacité de l'auteur à nous plonger au coeur de l'action. Ce livre éveille la sensibilité du lecteur dans les moments durs tout comme dans les moments plus légers et agréables. Émotions garanties ! On vit réellement le moment avec les acteurs du récit. On remarque que tous les points de vue sont présents sur le sujet et permettent au lecteur d'aborder la situation, par le fait, sur des angles différents. L'auteur a le soucis du détail pour tous les acteurs, on les imagine facilement autant sur leur allure, leurs manières que sur leur caractère et leur personnalité. La relation entre les deux personnages principaux (Arno et Bastian) est plus que VRAIE. le fait que les personnages soient homosexuels nous donne autant le sourire que de lire une romance hétérosexuelle.
J'ai été surprise par l'impact des mots lorsque le don pour les faire parler est là. La phrase m'ayant le plus marquée est la suivante : « le doute permet d'habiller la vie pour la rendre supportable ». Cette phrase ne peut qu'appeler à la réflexion.

Tout au long de la lecture, on conscientise et remet en question la vie que nous menons ainsi que les chemins tracés de la société que nous suivons. On prend conscience du sens qu'on lui donne ainsi que la fragilité de celle-ci. En un instant, tout peut basculer et ce qui faisait sens auparavant devient
insignifiant.

Enfin, ce roman rejoint parfaitement la situation actuelle. Ce n'est non pas une canicule interminable mais une pandémie.. Ces questions posées dans le résumé prennent davantage leur sens, continuerons-nous à vivre de la même façon ?

Une seule chose à dire, monsieur Donnay, continuez d'écrire ! Je m'impatiente à lire le prochain.
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L'histoire commence fort: la mise à la torture et le viol d'un jeune homosexuel, Arno, dans un récit très réaliste. A la suite de ce viol, Arno remet en question sa relation avec Bastian qui, lui, reste amoureux. Leur fuite dans les Ardennes n'en est pas une à proprement parler, elle est subtilement symbolique: c'est une quête vers eux-mêmes. De même que la présence, omniprésente de la canicule qui s'est abattue sur le pays: l'auteur ne vise pas une description factuelle mais crée une ambiance, oppressante, écrasante, dans laquelle baigne toute l'oeuvre. Ceci me rappelle les romans de Simenon, toujours empreints d'une ambiance détonnant sur les personnages. La canicule est comme une note obstinée dans une partition musicale.
Oui, Claude Donnay traite de nombreux thèmes, cela lui a été reproché. A tort selon moi, car la vie, aujourd'hui, n'est épargnée, hélas, par aucune problématique. Un écrivain est aussi un témoin.
Les personnages ne sont pas figés, ils sont capables d'évolution, sauf le père
de Bastian, irrécupérable pour la société, sa famille et ...lui-même.
Sur le plan de l'homosexualité, j'ai beaucoup apprécié que l'auteur ne verse pas dans le simplisme, genre: on est homo ou hétéro, point à la ligne. La sexualité d'Arno, qui a rencontré une jeune femme, reste ambigüe et ne passe pas si facilement de l'orientation "homme" à l'orientation "femme". J'épingle cet extrait, vers la fin du roman: "Arno ignorait peut-être encore qu'il n'était pas gay, ou pas seulement".
Quant à l'écriture, elle fascine par sa clarté, sa fluidité, ses métaphores.
Bref, pour moi, un roman miroir de notre temps, au ton juste et sensible.
Jean-Pierre Balfroid
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Merci au éditions MEO, et à Babelio pour le livre de Claude Donnay :
"On ne coupe pas les ailes aux anges"
Reçu dans le cadre "Masse critique"
Je commencerai cette critique par une citation extraite du livre:
" Etre homosexuel au XXIe siècle ne pouvait pas être à ce point dangereux !... "
Et pourtant, malheureusement oui .
Car l'histoire, même si elle est fictive , nous parle de l'agression d'un jeune homme , qui sera victime d'abominations, simplement à cause de son orientation sexuel.
Le livre est agréable à lire, Claude Donnay a su doser les moments chocs , sans rentrer dans le sensationnel .
J'aurai une petite critique négative concernant le scénario, mais ceci révèle une partie de l'histoire donc ALERTE SPOILER
[En effet, à la fin du bouquin, quand Bastian se retrouve prisonnier des même agresseurs d'Arno, ceux-ci lui demande si il est homosexuel.
Alors qu'au début du livre, on nous explique que Bastian et Arno se tiennent la main, et que c'est à cause de ça , que ses agresseurs savent qu'il est gay.
Donc si ils ont reconnu Arno, forcément, ils auraient aussi du reconnaître Bastian./masquer]
Pour résumer, une lecture agréable, que j'ai pris plaisir à lire .
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Beau récit rythmé alliant suspense, profonds moments de réflexion sur notre société et poésie.
Les personnages principaux sont touchants, souvent en marge de la société pour une raison ou l'autre, et tous incarnent bien la difficulté d'être ainsi que notre condition humaine, parfois si fragile.
La poésie de l'écriture et les histoires d'amour croisées et parfois improbables qui jalonnent le livre contrebalancent les moments plus durs de réflexion profonde sur notre société.
A conseiller pour de beaux moments de lecture et de réflexion!
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J'ai adoré ! Les 2 premiers m'avaient déjà plu mais celui-ci m'a captivée dès le départ. Vivement le prochain !


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Petit coup de coeur pour mon premier ouvrage de cet auteur wallon. Beaucoup de personnages attachants, quelques salauds et crapules, la lecture avance vite car on s'inquiète pour l'avenir des anges. le récit s'inscrit complètement dans notre époque et touche plusieurs facettes de notre société, le climat, la migration, les relations entre personnes du même sexe, la pédophilie des prêtres, l'extrémisme politique... On pourrait croire que l'auteur veut aborder trop de sujets en même temps mais il arrive parfaitement à concilier le tout pour que son roman reste crédible.
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Une lecture qui m'a beaucoup émue : une pépite d'humanité rédigée dans un très beau style d'écriture. Un récit dur mais poignant sur le thème des intolérables violences que subissent parfois les homosexuels. Ce livre porte également le message d'une renaissance toujours possible notamment via les « tuteurs de résilience », ces êtres blessés qui se soignent mutuellement. Et l'amour est un cicatrisant efficace.
Un roman qui nous rappelle qu'au-delà des différences nous sommes tous frères et soeurs et que nous ne devrions jamais oublier de nous respecter les uns les autres.
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Honnêtement, je me saurais pas vous citer un autre livre (que j'ai lu évidemment) qui contient autant de sujets traités ! En général, un auteur en prend un et le développe plus ou moins, ici, Claude Donnay c'est donné un sacré challenge en ne choisissant pas la facilité d'un sujet, ni même deux, pas même trois ! Je ne vais pas tous vous les citer, je préfère de loin vous laisser le choix de les découvrir par vous-même. Mais, ce que vous devez absolument savoir par contre, c'est que chacun des thèmes abordés par l'auteur l'est de manière complète, rien n'est là par hasard. Honnêtement, je ne m'attendais pas à me retrouver dans un roman d'apparence plutôt pas trop prise de tête, à un roman qui m'a littéralement passionnée du début à la fin !

Vous savez quoi ? C'est avec ce genre de livre que je suis sacrément fière d'être belge, car oui, l'auteur est de chez moi.

L'auteur ne fait pas dans la dentelle, un chat est un chat après tout, alors les scènes choquantes sont réellement choquantes. Mais elles ont le don de pousser à la réflexion, et c'est clairement ce que j'ai grandement apprécié lors de cette lecture. Rien n'est là par hasard, rien n'est là pour « ajouter des pages », rien n'est le fruit du hasard non plus, il y a une logique implacable dans la trame de ce récit.

J'ai lu ce livre durant les premiers jours de cette année, il aura fallu que je laisse reposer mes pensées, que mes émotions prennent un peu de repos elles aussi. Oui, il aura fallu plusieurs jours pour que je parvienne à revenir sur cette lecture qui m'a marquée. le moment venu, celui où je me décide enfin à mettre des mots sur mon ressenti, eh bien j'ai du mal à mettre de l'ordre dans mes idées. Au moment précis où j'ai pris la décision d'ouvrir ce blog, c'était clairement pur pouvoir vous parler de ce genre de récit, de ce genre de lecture qui vous laisse une trace indélébile, ce genre de plume qui vous émeut et en même temps vous donne envie de hurler et d'entrer dans le récit pour crier à l'injustice, …

Pour que vous compreniez bien l'ampleur de ce que ce roman laisse en moi, il n'y a pas d'autres solutions que de le lire vous aussi. Mais si vous le faites, préparez-vous à haïr l'être humain, à avoir l'esprit torturé. Mais si vous le faites, vous pousserez votre esprit à une réflexion intense, et vos émotions finiront en pagaille.
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