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EAN : 9782807002968
276 pages
M.E.O (28/08/2021)
4/5   10 notes
Résumé :
Constatant que sa vie et son couple se délitent, Nathan Rivière simule un burn out et part se ressourcer à Saint-Walfroy. Il y fait la connaissance d'une femme fascinante et y découvre « L'heure des Olives », manuscrit du roman écrit par son père la retraite venue, dont lui-même, indécrottable velléitaire, s'était toujours imaginé porteur. Le père n'ayant aucune intention de publier son œuvre, la tentation est grande pour Nathan, lorsque l'occasion se présente, de s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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J'aurais aimé dire du bien de ce roman ; une partie de moi ayant toujours des scrupules à descendre un livre qu'on m'a offert (merci à Masse critique), mais je n'en ai pas trouvé : les deux seuls arguments qui m'ont fait choisir « l'heure des olives » au départ perdent tout intérêt au bout de quelques pages : le premier était que le héros (Nathan Rivière) est Belge, mais je n'ai pas ressenti la « couleur locale » puisque Nathan voyage entre France et Belgique sans jamais décrire (ou du moins de façon vivante) les lieux qu'il traverse, et qu'il est un narrateur sans aucune richesse ni particularité (un peu comme George Clooney, mais sans la beauté). le second argument était que le héros décide de faire publier le roman de son père sous son propre nom. Je trouvais ça intéressant comme idée, mais le milieu de l'édition est décrit de manière irréaliste voire cliché, ce qui pousse le héros à cette mystification reste peu fouillé voire illogique, et surtout, la relation entre le père et le fils ne compose qu'une infime partie, là encore très stéréotypée, du roman.
Pour moi, la Littérature se doit en premier lieu d'émouvoir. Elle y parvient par différents moyens, mais ici, je n'ai trouvé aucun d'entre eux. On peut émouvoir sur le fond, en racontant des histoires prenantes, différentes, mais ce n'est pas le cas : Nathan pourrait être mon voisin, et je me fiche bien de sa vie inintéressante et de sa psychologie à deux sesterces. Quand l'histoire est banale, on peut alors émouvoir sur la forme : mais les descriptions sont quasiment absentes et manquent de vie, et le style est pauvre, à la limite du cliché, surtout dans les dialogues qui ne sonnent pas justes, et surtout sonnent tous de la même manière : les personnages ne sont pas caractérisés par leur langage et ils pourraient aussi bien être intervertis que ça ne changerait rien.
J'ai terminé le livre parce que c'est le contrat implicite passé avec Babelio (et la moindre des choses quand on vous demande une critique) mais je l'aurais trouvé en salon ou en librairie que je ne l'aurais pas acheté, parce que même si j'avais surmonté la laideur de la couverture (ce n'est que rarement le choix des auteurs), j'aurais abandonné dès les premières pages.
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C'est un très beau roman que signe ici l'écrivain belge Claude Donnay.
D'emblée, le lecteur est embarqué dans l'univers tragi-comique du narrateur, Nathan Rivière. Celui-ci se définit lui-même : « J'ouvre un tiroir et le referme, un autre et je le referme. Toujours à l'extérieur du meuble ». A un tournant décisif de sa vie, ce personnage torturé et attachant simule un burn out afin de se délivrer de sa vie maritale et professionnelle, toutes deux en déliquescence. de fil en aiguille, il se retrouvera empêtré dans un autre mensonge qu'il ne pourra plus maîtriser ( «Comment ai-je pu avoir une idée aussi tordue, et aussi dégueulasse ? … Comment imaginer faire machine arrière, le processus était enclenché... »).
Fraicheur, légèreté, gravité, profondeur, sensibilité et humour (« ma conscience a la souplesse d'une jeune prostate ») émaillent ce roman très réussi de Claude Donnay (son quatrième).
L'écriture est savoureuse (tantôt comique, tantôt poétique) et on peut dire que l'auteur a le sens de la formule (« comment douter de la plénitude du vide ? »).
En prime, deux romans pour le prix d'un (vous comprendrez en lisant le livre…). Lumineux!


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Je connaissais le poète et l'éditeur, je découvre le romancier. Et quel romancier ! L'heure des olives est un superbe roman, écrit d'une plume à la fois ferme et sensible, qui ne s'encombre pas de fioritures inutiles ou de belles tournures creuses mais va droit au coeur ; une narration parfaitement maîtrisée : Claude Donnay sait raconter une histoire - et même ici deux histoires mêlées - et ne plus lâcher son lecteur en cours de route !
Au-delà de la forme, je suis sensible au fond. Il y a dans ce roman une vraie interrogation sur la façon dont on peut se situer par rapport à la vie, à soi et aux autres, avec en filigrane cette question : qui suis-je ? Comment traverser les faux-semblants, les mensonges, les trahisons ? Comment s'abandonner à la vérité de l'être ? L'amour est maître en cela, et l'auteur le montre bien dans son livre, de façon subtile et non caricaturale, au plus près des lumières et obscurités de chacun... laissant ouverte la fin (?) de l'aventure entre Nathan et Alex, comme est ouverte, je crois, la direction de tout chemin de vie.
Ce n'est pas toujours évident de passer de la poésie au roman, mais Claude Donnay a réussi ce passage avec une belle maîtrise (L'heure des olives est d'ailleurs déjà son quatrième roman) !
Thierry-Pierre Clément
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Très beau roman à la fois touchant et prenant qui raconte au lecteur la vie de Nathan Rivière, son burn-out simulé et la découverte du roman de son père qui va l'emmener sur un chemin plus ou moins chaotique.
Un livre très bien écrit au style sobre, précis et sensible.
Des thèmes comme l'immigration, le pardon, le mensonge, la bienveillance, le chemin de vie sont au coeur de roman.
Personnellement j'ai beaucoup aimé la mise en abyme du roman du père de Nathan qui répond au roman de Claude Donnay. Cela crée un suspens et donne à voir au lecteur une forme originale avec ces deux histoires intrinsequement liées.
« L'heure des olives » aborde aussi l'identité, les choix de vie, le mensonge dans toutes ses dimensions. Claude Donnay a choisi de narrer des thèmes qui font l'actualité, ancrés dans la réalité de tout lecteur. La fin ouverte laisse place à l'imagination du lecteur.
Une lecture que je conseille.
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Dans L'heure des olives, le héros Nathan Rivière simule un burn-out pour changer de vie. Son quotidien ne l'épanouit plus : son métier ne lui donne aucun sens, sa femme à qui tout réussit s'éloigne de lui petit à petit mais sûrement. Bref, il est temps de prendre le large et de méditer sur tout cela. Une retraite s'annonce et elle va bousculer ses certitudes et ses valeurs.

L'heure des olives offre deux histoires en une : la première concerne le quotidien de Nathan, la seconde celui des créatures littéraires de son père, écrivain à ses heures qui a construit un roman sur l'exil et l'immigration.

Le concept de livre dans le livre (si cher à Nathalie Sarraute dans Les fruits d'or) aurait pu me plaire, celui de l'usurpation dans la vie également.

En fait, le traitement m'a laissée complètement de marbre mais vraiment. Je n'ai accroché à rien: ni au héros, ni à son histoire et je ne parle même pas de l'oeuvre du père : là, j'ai complètement zappé les extraits parce que le style m'a laissée indifférente.

Pourtant, je ne peux pas dire que Claude Donnay a sabordé son intrigue : il a construit un scénario qui se tient, a peaufiné des personnages de la vie courante. Les scènes sont structurées et décrites. On voit tout ce petit monde se mouvoir ; les dialogues sont incisifs. Il n'y a pas non plus de surenchère dans son écriture.

Mais je n'y ai tout simplement pas cru : j'ai eu du mal à visualiser un héros trentenaire qui déjeune de saucisson, de pain et de vin rouge, qui a une épouse au prénom bien marqué de Nicole. Je l'ai plutôt jugé à l'aube de ses 60 ans et forcément, cela le fait moins (par rapport au contexte). Je n'ai pas cru au scandale littéraire, je n'ai pas cru aux fuites, ni au parallèle entre ce que Nathan vit et ce que les héros paternels subissent. J'ai été très énervée voire choquée par la légèreté de traitement de "l'épisode de Noirmoutier" réduit à un "incident" ou "accident" qui s'apparente pourtant davantage à un crime. Oui, là on peut dire que je me suis réveillée et que c'est ce genre de détail qui m'a décrochée de l'histoire, mais alors complètement.

Bref, je suis complètement passée à côté de L'heure des olives.

Bref : à vous de voir et de lire si le coeur vous en dit.
Lien : https://jemelivre.blogspot.c..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Alex - ou plutôt Pénélope - dit qu'un écrivain, c'est un humain qui ne peut survivre sans l'acte d'écrire, cette quête pour se dire et tenter de dire le monde... Je ne ressens rien de tel, juste un plaisir intense à me glisser dans la peau de mes personnages, comme on enfile un scaphandre pour évoluer dans le monde marin - un autre monde où on peut s'oublier...
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Il écoute la voix des arbres quand le vent les traverse, douce mélopée, qui tient éveillé longtemps après le chant des cigales, les soirs d'été, dans son lit sous la fenêtre ouverte.
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