Pourquoi ne peut-on prendre au sérieux les politiciens?
[...] Ou les affaires dans lesquelles sont versés ces hommes sont-elles si hasardeuses et si sujettes à d'impondérables revers qu'ils en sont réduits à parler de façon équivoque, oraculaire, insinuante, générale (donc évasive), dans le langage des faiseurs d'almanachs quand ils annoncent le temps ?
Vraiment, cette vie est une tempête, une bataille, et qui ose mourir pour échapper à leurs angoisses me semble aussi vaillant que celui qui ose se pendre de peur d'être envoyé au front.
Que la vie soit une mer, alors notre raison, nos passions mêmes, soufflent assez pour nous porter où nous voudrons ; mais l'éloquence est une tempête, un ouragan qui nous déroute.