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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Ceux que je suis" est un roman captivant qui explore avec finesse l'identité et l'appartenance culturelle à travers l'histoire de Marwan et de sa famille.

L'écriture fluide et immersive de l'auteur nous plonge dans un univers marocain vibrant de couleurs et d'émotions.

Les secrets de famille révélés au fil des pages ajoutent une profondeur émotionnelle à ce récit poignant sur le deuil, le désarroi et la recherche de soi.

J'ai été touchée par la puissance émotionnelle du récit, ressentant avec intensité les déchirures de l'exil et les tiraillements de l'appartenance biculturelle.

C'est une réflexion profonde sur le deuil, le désarroi et la quête incessante d'identité.
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Marwan est professeur d'histoire-géo. Peut-être est-ce sa double culture qui l'a conduit vers ce métier. Mais Marwan est Français et il le revendique encore et toujours devant l'ignorance ou la condescendance de ses collègues, amis, ou autres qui très souvent ne voient en lui que l'Arabe de souche.

« Je suis né en France. Je n'ai jamais vécu au Maroc. Je ne me sens pas Marocain. Et pourtant, où que je sois, en France ou au Maroc, je n'ai pas le choix de ma propre identité. Je ne suis jamais ce que je suis, je suis ce que les autres décident que je sois. »

Ses parents sont Marocains, de Casablanca, et ont émigré en France pour offrir à leur future famille toutes les chances d'avoir une enfance et une vie bien éloignées de la leur. En cela, ils ont parfaitement réussi, leurs trois garçons ont fait de brillantes études et ont trouvé leur place. Aussi quand le père décède, ils ne comprennent pas le voeu de celui-ci d'être enterré au Maroc, loin de sa famille. Marwan va alors accompagner son père pour un dernier voyage.

Un retour vers le Maroc, un retour aux sources, ou plutôt une découverte du Maroc que son père et ses grands-parents ont connu. Une redécouverte riche en souvenirs, en émotions, en compréhension d'un passé qu'aucun des enfants ne soupçonnait.
Un très beau roman qui sonne juste, qui ouvre les yeux sur des traditions et des comportements, sur l'amitié et l'amour, sur le sacrifice et le pardon.
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Quel merveille ! Vraiment ! Lors d'un récit poétique et d'une délicatesse déconcertante, nous embarquons, dans un premier temps, avec Marwan, Ali, Foued, Khadija et Kabic à la rencontre d'une histoire, leur incroyable histoire. Pas une histoire seulement émouvante mais truffée de vérités enfuies sous des années de secrets. Un récit qui nous rappelle également les chemins ardus, bien souvent différents, mais inévitables de l'immigration. La vraie immigration, celle qui se bat pour la réussite de leurs enfants, pour leur avenir, pour une vie meilleure. Celle dont je fais moi-même partie. Celle qui a trimé pour la France, cette France qui est devenue la nôtre. Cet hommage à toutes les Mi Lalla, à tous les Tarek, à ses « deux pères », mais aussi à ceux qui ne sont jamais réellement chez eux dans deux pays qui sont censé être les leurs. À toutes ces familles détruites par les « lois » ancestrales et reconstruites par la force et le courage de leurs plus jeunes membres. C'était merveilleux. Un coup de coeur pour ce premier roman qui me presse de me plonger dans le second.
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Voilà vraiment un livre superbe. Ce questionnement sur l'identité, ces témoignages sur la vie de ces immigrés arrivés en France, la vie de leurs enfants. Leurs espoirs, leurs rêves, les obstacles. le repport de ces attentes sur les enfants. Les différences culturelles. Tout est ici magnifiquement dit.
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Ce roman aborde des thèmes très intéressants : le Maroc des pauvres des années 1950 face à celui des riches, les questionnements des garçons, Arabes en France et français au Maroc, la difficulté de trouver sa place et comprendre ses racines dans un pays qui ne les accepte pas vraiment. le roman montre aussi différentes sortes d'amour qui ont permis de garder espoir, d'être heureux malgré tout. Un très beau roman sur le deuil et la recherche de son identité entre deux pays que tout oppose.
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Plonger dans cette fresque familiale, alternant entre Maroc et France, entre rire et nostalgie, entre famille et solitude, c'est du bonheur en vrac. Nous suivons l'histoire d'une famille marocaine venue en France à Clichy, ouvrir un garage et offrir une éducation française à leurs enfants.
Marwan, est le personnage principal, l'enfant de ce couple marocain, celui qui a le plus de responsabilités, au grand dam de son jumeau Ali. le père de cette famille vient à mourir subitement, et Marwan est obligé de retourner au Maroc pour l'enterrement afin de suivre la volonté de son père d'y être enterré. Il se heurte à plusieurs incompréhensions : pourquoi ce retour si soudain ? qui était réellement son père et toute sa famille ? pourquoi tant d'hostilité entre son jumeau et lui ?
Grâce à Kabic, un vieil homme qu'il considère comme son grand-père, il va tout comprendre lors de son périple marocain et pouvoir, enfin, faire la paix avec cette colère qu'il porte en lui.
Un beau roman de résilience, très joliment écrit !
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Traiter dans un roman le deuil, le déracinement et le rapport aux origines sans sombrer dans les clichés et le pathos, cela peut sembler complexe. Pas pour Olivier Dorchamps, qui signe avec Ceux que je suis un premier roman à la justesse rare.


Un matin, Marwan Mansouri, prof d'histoire-géo, apprend la mort de son père, garagiste à Clichy. Il retrouve alors ses deux frères pour aller soutenir leur mère et découvrir les dernières volontés de leur père. Celui-ci souhaitait être enterré à Casablanca et voulait que ce soit Marwan, l'ainé, qui accompagne le cercueil dans l'avion. Lui et ses frères ne sont pas particulièrement ravis de retourner sur les terres de leurs parents, là où ils se sont toujours sentis étrangers.
Une fois arrivé chez sa grand-mère, Marwan découvrira l'histoire de celle-ci, jusqu'ici très discrète. L'histoire d'une jeune berbère de 13 ans vendue à une riche famille marocaine. Une histoire douloureuse et lourde à porter qui a profondément atteint le père de Marwan, au point qu'il parte pour la France.
Au gré des récits et des rencontres du passé de son père, il découvrira une histoire familiale complexe et un homme bien au-delà de celui qu'il pensait connaitre. Un homme dont il doit désormais faire le deuil.

Si l'histoire de Ceux que je suis peut sembler simple de prime abord, il n'en est rien. C'est une histoire à plusieurs strates qui part du récit familial sur le deuil pour aborder aussi le déracinement et la complexité du rapport aux origines. Trois générations jalonnent le roman, et chacune entretient un rapport différent au pays, la France ou le Maroc. Un rapport compliqué, où le rêve, voire le fantasme, cohabite avec une réalité vécue bien différente.

Là où Olivier Dorchamps marque sa différence, c'est dans le traitement de cette histoire. Sans jamais tomber dans les excès ou le pathos, il évoque les thèmes marquants de ce roman avec délicatesse et pudeur. Une histoire prenante, qui remue le lecteur et vient le questionner dans son propre rapport à l'autre, aux origines et à la différence. Les personnages, profonds et attachants, sont développés avec sobriété et habitent un récit juste, émouvant et teinté d'humour.

L'histoire familiale du récit ne repose pas que sur le roman familial mais aussi sur les relations fraternelles complexes, par moments conflictuelles, et profondes. Des liens qui dépassent parfois même les liens du sang et lient des êtres dans toutes leurs vies, au delà du temps et de la distance. Ces liens qui permettent de faire face à une réalité cruelle que l'on ne peut bien souvent pas affronter seul.

Si les rentrées littéraires ne contiennent pas toujours des pépites, ce roman assurément en est une. Un texte d'une justesse rare qui ne survole aucune des thématiques qu'il traite et marque le lecteur par sa beauté et sa complexité. Un premier roman touchant, qu'on a du mal à fermer, et que l'on espère être le premier d'une longue et belle carrière pour Olivier Dorchamps.
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Marwan est français, un point c'est tout. Alors, comme ses deux frères, il ne comprend pas pourquoi leur père, garagiste à Clichy, a souhaité être enterré à Casablanca. Comme si le chagrin ne suffisait pas. Pourquoi leur imposer ça ?
C'est Marwan qui ira. C'est lui qui accompagnera le cercueil dans l'avion, tandis que le reste de la famille ­arrivera par la route. Et c'est à lui que sa grand-mère, dernier lien avec ce pays qu'il connaît mal, racontera toute l'histoire. L'incroyable histoire.(source : finitude.fr)
Magnifique histoire et hommage aux racines du père et aux racines du coeur. Quand l'arbre prend racine dans un pays et que ses branches atteignent une autre terre, quelle partie de l'arbre choisir pour se mettre à l'ombre et se protéger du soleil ?
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Mais pourquoi notre père a-t-il voulu être enterré au Maroc ?
C'est la question que se posent ses trois enfants Ali, Marwan et Foued. Ils sont nés à Clichy, et leurs parents, bien que d'origine marocaine, n'ont jamais été pratiquants. Avec leur mère, ils vivent en France. Leur père ne parlait pas souvent du Maroc alors ils ne comprennent pas. Ils découvrent que tout a été prévu : Tarek avait pris une assurance décès qui comprend le rapatriement du corps en avion et la prise en charge des frais pour un accompagnant désigné. C'est Marwan, le prof d'histoire, qui a été choisi par leur père. Ce qui ne fera qu'augmenter la colère d'Ali, son frère jumeau. Celui-ci partira en voiture avec Foued et leur mère.
La route de Clichy à Casablanca est longue mais la traversée en voiture est l'occasion de se souvenir, de partager des larmes mais aussi de ressentir «l'étrange bonheur de se retrouver ensemble ».
Voici un roman qui prend son temps pour monter en puissance dans l'émotion. C'est un temps nécessaire pour poser l'histoire et les liens entre les personnages. Ceux que je suis nous parle d'une famille qui n'est pas liée que par les liens du sang. Rien que le titre du roman me bouleverse, maintenant que je sais ce que Kabic et Mi Lalla, la grand-mère, vont révéler à Marwan. Au-delà du secret de famille, c'est une histoire du Maroc qu'il découvre, lui l'historien qui croyait savoir. Il sera confronté à des traditions ancestrales où le respect de la femme est souvent bafoué.
« Dans une société où l'arrivée d'un fils est souvent fêtée et celle d'une fille maudite, la virginité exerce une dictature à laquelle les femmes n'ont d'autre choix que de se soumettre. La tradition a la vie dure, et si le Coran recommande à tous l'abstinence jusqu'au mariage, celle-ci n'est imposée qu'aux femmes. »
Ce retour vers ses origines est aussi pour Marwan l'occasion de s'interroger sur son existence. Etre fils de maghrébin est toujours quelque chose de compliqué :
« Je suis né en France. Je n'ai jamais vécu au Maroc, je ne me sens pas marocain. Et pourtant, où que je sois, en France ou au Maroc, je n'ai pas le choix de ma propre identité. Je ne suis jamais ce que je suis. Je suis ce que les autres décident que je sois. »
C'est ainsi qu'il se définit au début du roman, mais ce voyage initiatique lui permettra de trouver sa place pour continuer à avancer.

Lien : https://liseusesdebordeaux.o..
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Un excellent roman qui sans pathos nous parle de la filiation, du deuil, des secrets de familles et des difficultés culturelles des enfants issus de l émigration économique des maghrébins des années 60/70.

De la place de la femme au Maroc dans les années 50 mais surement encore à l heure actuelle.

Pour se connaître il faut connaitre ses racines

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