Ce livre est une sorte de suite aux Croix de bois, le plus célèbre roman de
Roland Dorgelès. C'est une suite d'anecdotes, de portraits et de scènes de la vie quotidienne des poilus de la Grande Guerre, mais peut-être en plus léger que
les Croix de bois.
On y prend conscience de la morne attente des hommes pendant leurs courtes périodes de repos en deuxième ligne, mais aussi de leur simple espoir d'entrevoir une femme. D'où le titre du livre puisque
le Cabaret de la Belle Femme qui suscite tant d'enthousiasme, n'est finalement qu'une amère désillusion.
On y voit aussi un voyou devenir un héros ou un général pacifiste et tant d'autres personnages, pauvres hommes arrachés à leurs vies pour aller se faire tuer.
Le livre est conclu par trois chapitres des Croix de bois qui n'avaient pu paraître à cause de la guerre encore trop proche.
J'ajoute à cela, une plume magnifique pleine de poésie, un style éblouissant digne des plus grands auteurs.
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