La rêve-party

On retrouve l' humour de Françoise Dorin, bien sûr, mais cette suite de nouvelles aux pays des fées ne m' a pas vraiment séduite.

Agréable, amusant et donnant à réfléchir
Un roman regroupant seize nouvelles illustrant un travers, une crise ou une mode de notre société. Tout y passe : la gloire d'un jour, le porno, le rap, le gigolo vieillissant, les régimes, les médias abrutissants, le diktat du look... dans une moulinette d'humour et de dérision mêlée d'imaginaire, de fantaisie avec un regard très humain sur les personnages.
Chaque petite histoire est une sorte de conte philosophique qui, sous des dehors agréables et amusants, donne à réfléchir.

Mary Christmas est une fée issue d'une père Noël et d'une femme humaine. Elle a de super pouvoirs qui lui permettent d'aider les humains lorsqu'ils sont en détresse. Aussi, elle a plusieurs complices sur terre qui n'hésitent pas à faire appel à elle pour aider les gens. Il y a de tout : celui qui en veut une plus grosse, celle qui est complexée que tout lui réussisse et qu'elle soit trop heureuse, celui qui n'aime pas que sa femme aime plus son chien que lui, celui qui se souvient de tout, celle qui se trouve trop grosse, etc. Parfois, tout ne se passe pas comme prévu car son ennemie jurée américaine, Monica Halloween lui met des bâtons dans les roues. D'autres fois, c'est elle qui se trompe en aidant les gens et tout ne se passe pas comme ça devrait. Mais au final elle a toujours une solution pour rendre les gens heureux.

C'est vraiment sympathique à lire et décalé. Sous forme de différents chapitres, c'est comme de petites nouvelles entre 10 et 20 pages qui se lisent facilement. L'auteure use et parfois abuse un peu des jeux de mots mais ça passe.

La Rêve Party est une bouffée de fraîcheur sans jugement de valeur qui distille bonne humeur et légèreté tout au long de ses pages. Si la qualité des histoires est très inégale - la première nouvelle est incontestablement la meilleure - elle est relevée quand on décroche par une savante formule de zeugma que l'auteur utilise à loisirs et autres métaphores permettant de bondir d'une ligne à l'autre. le caractère très court des histoires évite de s'ennuyer, quoique certaines d'entre elles terminent de manière un peu abrupte. Une suite de contes sans prétention qui a égayé mes voyages en transports en commun.