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Critique de TristanR


Sous George Orwell.

"Le château des animaux" ne cache pas son modèle de référence : " la ferme animaux" de George Orwell. Son plus gros problème est qu'il ne le dépasse jamais. Même anthropomorphisme, même thématique, mais ce ne sont pas les mêmes auteurs. Ils manquent clairement de nuances dans " le château des animaux", les auteurs surlignent trop l'émotion, guident trop le lecteur. Dorison et Deep oublient une règle d'or: il est toujours préférable de suggérer que de montrer, et entre deux cases il y a une portée politique/philosophique qui peut également s'offrir au lecteur. Malheureusement les auteurs font preuve d'un didactisme et surtout d'une lourdeur dans les dialogues qui ne permet pas au lecteur de voir plus loin que ce qui est conté.
Exemple au bout des premières planches:
- Il faudra qu'on se souvienne de ce jour.
-Comme de la mort d'Adélaide.
- Non, comme du dernier jour duquel nous n'avons rien fait.

Ce type de dialogue trop téléphoné et niais plombe le récit à plusieurs reprises. Les protagonistes récitent une morale, ils prennent pour acquis la liberté contre les brutes décérébrés. C'en est presque (trop) simpliste, voir enfantin.
La BD n'est pas mauvaise en soit : le dessin est splendide, certains personnages sont interessant, la caractérisation de Silvio est très bien définie mais cela ne suffit pas pour emporter le lecteur.

Il sera toujours préférable de relire " La ferme des animaux" que cette version Disney.
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