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Critique de Ana_Kronik


Dans ce roman écrit en 1938-39, dos Passos exprime une double désillusion et on ne peut que rapprocher la trajectoire du protagoniste, Glenn, avec celle de l'auteur lui-même: lui qui a commencé à gauche pour se retrouver à droite à la fin de sa vie.

C'est un livre dense ou il se passe quelque chose à chaque page, et cela change des nombreux romans bien plus récents que l'on referme, frustré par leur vide. Glenn multiplie les expériences: celles du monde du travail, des femmes, de la justice, et de l'engagement politique. Chacune est utile à apprendre une leçon sur le genre humain. Même si le résultat ne laisse guère de place à l'espoir, il m'a semblé témoigner plus d'estime envers les pauvres et les humbles que pour la bourgeoisie.

Le style est réaliste, sans fioritures. Moins inventif que dans ses précédentes oeuvres où il a inventé le célèbre "oeil de la caméra". On pense à Sartre (" on ne peut connaître un homme que par ses actions"), et il me semble aussi avoir inspiré des auteurs comme John Irving.
Quelques phrases assassines font de tristes constats. Lorsque Glenn s'écrie "on ne peut tout de même pas construire un grand mouvement politique sur des mensonges" un médecin lui répond : "Si vous voulez mon avis, on ne peut le construire que sur des mensonges". À méditer ...
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