Quand à moi, je suis un enfant du siècle, un enfant de l’incroyance et du doute, aujourd’hui encore et même (je le sais) sur mon lit de mort. Quels tourments épouvantables m’a valu et me vaut encore cette soif de croire dont la force dans mon âme est proportionnelle à la quantité de raisonnements contraires qui l’accompagnent.
Il est clair et parfaitement évident que le mal se terre dans l'humanité plus profondément que les socialistes-médecins ne le supposent, qu'aucune organisation de la société ne permettra d'éviter le mal, que l'âme de l'homme restera la même, que l'anormalité et le péché proviennent de l'âme elle-même et, pour finir, que les lois de l'esprit humain sont encore si mal connues, si étrangères à la science, si indéfinies, si mystérieuses qu'il ne peut exister ni médecins ni juges /définitifs/.