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Critique de lafilledepassage


Voilà un livre bien étrange …

D'abord j'ai eu beaucoup de mal à comprendre ce qu'il fallait entendre par « homme ridicule »…. Faut-il comprendre « homme qui fait l'expérience de l'absurdité », un peu à la façon de Camus ? Et je penchais pour cette définition, surtout quand le protagoniste nous dit que plus il fréquente l'université plus il prend conscience de son ridicule et qu'il ajoute que tout lui est égal.

Ou devrait-on plutôt parler d'un homme qui refuse de jouer la comédie humaine, de donner le change, un homme mal adapté à son environnement ou à la vie, plus simplement, plus largement ? Qu'en aurait pensé ce cher Darwin ?

Ou alors plus simplement il s'agit peut-être d'un homme un peu naïf qui croit en la Vérité qu'il aurait rencontrée dans un moment d'illumination, au cours du fameux rêve.

Là aussi, avec ce fameux rêve, j'ai eu du mal à comprendre où Dostoïevski voulait en venir ! S'agit-il de nous faire comprendre que quoi qu'on fasse la corruption, la jalousie, le mal, … sont de ce monde, qu'il n'y a aucune alternative (un peu comme dans Ferrer et son Sud qui nous dit laconiquement « un jour ou l'autre il faudra qu'il y ait la guerre, on le sait bien », phrase douloureuse à chaque fois) ? Ou faut-il y voir un avertissement que la Science portée en religion ne sauvera pas l'humanité et j'y verrai un pressentiment des crimes de Staline dans la phrase « les ‘sages' s'efforçaient aussi vite que possible d'exterminer ceux qui ne l'étaient pas et qui ne comprenaient pas leur idée » ? Ou est-ce un formidable message de fraternité qui nous dit d'aimer notre prochain comme nous-mêmes et que rien d'autre ne compte? Oui, peut-être est-ce cela qu'il faut comprendre. À y réfléchir, c'est quand même l'amour du prochain, à travers la petite fille éplorée, qui sauva l'homme ridicule du suicide, non ?

Bon, vous l'aurez compris, j'ai du mal à rentrer dans l'univers de Dostoïevski, mais je m'accrocherai, je m'accrocherai…
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