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Citations sur Heiraten (Noces) (52)

Après huit jours heureux passés dans la forêt de Bohème – là-bas les papillons volent aussi haut que les hirondelles chez nous – je suis maintenant revenu à Prague depuis quatre jours et totalement désemparé (…)

Lettre de Franz K. à Max Brod, Prague, septembre 1908

(p. 51)
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L'homme est pourri de l'intérieur.

Une boue grise l'étouffe peu à peu.

Et dans cette pourriture encore, on croirait entendre le chant d'un oiseau.
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Sous de lourdes, hautes façades, toujours prêtes à crouler, chaque être est point de lumière fuyante : poussière de constellations dans le brouillard des ruelles.
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Je lui griffonne aussitôt son chevalier. ...
-...ça alors! Pourquoi a -t-il une canne?
-Mais pour se défendre contre les tracas de la vie....
-Pourquoi pas une épée?
-Notre chevalier vit aujourd'hui. ...

Elle s' inquiète sincèrement:
-Aujourd'hui? Comment pourrait - il vivre?
-Il le doit....D'ailleurs il jalouse le vieil elfe...qui, lui, n'a de compte à rendre à personne :ni à la justice des hommes ni à un quelconque Dieu d'en haut des cieux....
-Mais à la princesse?
-Il est vrai que la princesse s' impatiente et s' ennuie beaucoup restée perchée comme elle l'est sur son trône céleste. ...Notre petite Princesse Gerti ne voudrait - elle pas courir l'aventure , elle aussi?...
Sur ce visage adolescent, ce matin - là je vis fleurir le plus doux des sourires - pareil à ce premier soleil
qui levait les brumes du lac par dessus son épaule.
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Écrire : drôle d'échappatoire.
Cette réclusion volontaire.
Je m'y adonne. Je m'y plie. Je m'y noie avec délice.

(p. 51)
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Mais toi, Père, as-tu jamais aimé ? Qui d'autre que toi-même et ta réussite ?
Ton existence ne vaut que là : aucun doute possible.
Mais la mienne ?
Eternellement à la croisée des chemins.
La fange de l'écriture ou l'impossibilité d'aimer.

[Chapitre XI : "TRAVAILLER POUR VIVRE", pages 62-63, éd. Stellamaris, 2015]
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Poussant la lourde grille de la pension: comme j'aime son joli grincement! Un chant dans la neige.
Si près des yeux, sa double rangée de flèches.
Écailles de métal peint sous la pulpe des doigts - rouille émeraude qu'on aime caresser longtemps, comme le dos d'un lézard immobile.
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Lâche. J'ai voulu te cacher mon propre rêve.

Je reconnaissais le triste bâtiment de la petite gare de Liboch, à un ou deux kilomètres d'ici.Mes soeurs
que j'y retrouvais: Elli, Valli et Ottla. Elles se serraient face à moi, étrangement réunies. Aussitôt ma pensée:" Allons, que faites vous là? ", puis une envie de crier mais l'impossibilité de parler....Aussitôt torturé par mon besoin de vous rassurer....Mais voilà que vos visages , vos êtres si chers me deviennent flous.Semblables à des fantômes: l'un après l'autre, disparaissant de ma vie....aussi lentement que se modifient les contours d'un nuage.Ou n'est - ce que la vapeur ou la suie sur le quai gris, quand votre train s' éloigne?
Puis je te découvre: tu étais là, toi, derrière le nuage disparu. Faite comme elle de la même tristesse. ..Comment te hurler ,te convaincre que tu dois t'eloigner de ce fichu quai de gare? Mais ta main que je tiens, que je ne veux pas lâcher. ....Ta main que j'abandonne
Le goût de fer dans ma saliver, les sueurs fétides habituelles du réveil. ...
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LA PENSION
Poussant la lourde grille de la pension: comme j'aime son joli grincement! Un chant dans la neige.
Si près des yeux, sa double rangée de flèches.
Écailles de métal peint sous la pulpe des doigts - rouille émeraude qu'on aime caresser longtemps, comme le dos d'un lézard immobile.
Est-elle déjà là?
Pas un mouvement aux rideaux.
Pas encore rentrée. .....

Quand je l'ai aperçue ici pour la première fois, Julie avait ce regard grave --yeux sombres fixant la toile cirée dans la salle à manger obscure; résolvant je ne sais quelle énigme dans les quadrillages rouges et
blancs.
Visage fragment de lune dont j ' admirais le profil.
cou fléchi de jeune cygne malade.

Tu étais là, seule et voûtée dans un restant de jour; semblant ne plus rien attendre de la fin d'un voyage exténuant.

Derrière toi, la blancheur du dehors; je la vois qui perce les minuscules carreaux des si hautes fenêtres de la STÜDL.
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Lâche. j'ai surtout voulu te cacher mon propre rêve.
Je reconnaissais le triste bâtiment de la petite gare de Liboch, à un ou deux kilomètres d'ici. Mes sœurs que j'y retrouvais: Elli, Valli et Ottla. Elles se serraient face à moi étrangement réunies. Aussitôt ma pensée: "Allons, que faites-vous là?" puis une envie de crier mais l'impossibilité de parler...Aussitôt torturé par mon besoin de vous rassurer...mais voilà que vos visages, vos êtres si chers, me deviennent flous. semblables à des fantômes: l'un après l'autre, disparaissent de ma vie...aussi lentement que se modifient les contours d'un nuage. Ou n'est-ce que la vapeur ou la suie sur le quai gris, quand votre train s'éloigne?
Puis je te découvre: tu étais là, toi, derrière le nuage disparu. Faite comme elles de la même tristesse...
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