Et voici pourquoi un grand scandale menaçait le royaume de Bohême ,et comment les plans de M.Sherlock Holmes furent déjoués par une femme .il avait l'habitude d'ironiser sur la rouerie féminine;depuis ce jour il évite de le faire .Et quand il parle d'Irène Adler ,ou quand il fait allusion à sa photographie ,c'est toujours sous le titre très honorable de "la"femme .
On ne commande pas à son cœur, mais on commande à sa volonté.
Vous pensez cependant combien il rageait lorsqu'on lui reprochait de refuser une union qu'il désirait si ardemment mais qu'il savait être absolument impossible.
-Ma parole, Watson, vous faites des progrès. Votre description est très exacte. Il est vrai que vous avez omis tout ce qui était important, mais vous avez compris la méthode et vous voyez juste quant aux couleurs. Ne vous fiez jamais aux impressions générales, mon garçon, mais consacrerez toute votre attention aux détails.
J'ai souvent pensé que, dans ce singulier personnage, la précision et la rigueur constituaient une sorte de réaction de défense contre sa tendance naturelle qui le portait vers la poésie et la contemplation. Je savais bien qu'il n'était jamais si redoutable que certains soirs où il venait de passer des heures dans son fauteuil, parmi ses partitions de musique. Alors la fièvre de la chasse s'emparait de lui, et sa remarquable puissance discursive atteignait le niveau de l'intuition.
Pour Sherlock Holmes, elle est toujours la femme.
(Un scandale en Bohême).
Il importe peu : le lecteur ne réclame pas de Holmes l'authentique mais le merveilleux.
-Vous savez vous taire, Watson, me dit-il. C'est une qualité inappréciable chez un compagnon de voyage. Mais, ma parole, j'ai besoin de causer avec quelqu'un, car mes pensées en ce moment ne sont rien moins que gaies.
Je me réjouissais d'autre part de me lancer avec mon ami dans une de ces singulières aventures qui étaient sa seule raison d'être.
J'ai constaté, il y a longtemps déjà, à quel point les petits détails ont de l'importance.