Il se peut que, dans l'affaire que je m'apprête à rédiger, le rôle joué par mon ami ne soit pas suffisamment accentué ; et pourtant, l'enchaînement des circonstances est si remarquable que je ne puis me résoudre à la supprimer complètement de ce recueil.
si ce bouclier n’a pas réussi à le protéger, le glaive de la justice est toujours là pour la vengeance.
- Il n'y a pas possibilité pour moi de vous donner un conseil si vous essayez de me tromper, dit-il.
- Mais je vous ai tout dit.
Holmes tourna les talons avec un geste de dégoût.
- Bonne nuit, Docteur, dit-il.
- Et pas un conseil pour moi ! s'écria Blessington, la voix brisée.
- Mon conseil pour vous, Monsieur, c'est de dire la vérité.
Il était 10 heures quand nous sommes rentrés à Baker Street.
Un coupé attendait à notre porte.
– Hum ! Une voiture de docteur ; médecine générale, à ce
que je vois, dit Holmes. N’exerce pas depuis longtemps, mais a
eu pas mal à faire. Venu pour nous consulter, je suppose. Une
chance que nous soyons rentrés.
En jetant un regard sur la série un peu décousue des Mémoires
dont je me suis efforcé d’illustrer quelques-unes des particularités
intellectuelles de mon ami Sherlock Holmes, j’ai été frappé
par la difficulté que j’ai éprouvée pour choisir les exemples
qui répondent en tout point à mon objet. En effet, dans bien
des affaires où Holmes a accompli quelques tours de force de
raisonnement analytique et où il a démontré la valeur de ses
singulières méthodes d’investigation, les faits eux-mêmes
étaient souvent si insignifiants ou si banals que je ne m’estimais
pas en droit de les mettre sous les yeux du public. D’autre
part, il est fréquemment arrivé qu’il s’est intéressé à quelque
enquête où les faits ont revêtu un caractère tout à fait remarquable
et dramatique, mais où la part qu’il a prise à en déterminer
les causes a été moins prédominante que son biographe
ne le souhaiterait.