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Citations sur Sherlock Holmes : Les trois Garrideb (7)

En résumé, il me parut aimable, mais excentrique.
La pièce était aussi peu banale que son occupant. Elle ressemblait à un
petit musée. A la fois large et profonde, elle était bourrée d'armoires et
de meubles à tiroirs débordant de spécimens géologiques et anatomiques.
De chaque côté de l'entrée, il y avait des vitrines contenant des
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papillons et des insectes. Au centre, une grande table était jonchée de
toutes sortes de débris, que couronnait le grand tube cuivré d'un puissant
microscope. Je fus fort étonné, en regardant autour de moi, du
nombre de choses auxquelles s'intéressait M. Nathan Garrideb. Ici, une
vitrine protégeant des vieilles monnaies. Là, un tiroir plein d'instruments
en silex. Derrière la table du milieu, une grande armoire remplie d'os
fossilisés. Au-dessus, des crânes en plâtre qui portaient les noms de
« Neanderthal », « Heidelberg ». « Cro-Magnon »… C'était assurément
un étudiant ès divers. Pendant qu'il se tenait devant nous, il avait à la
main une peau de chamois, avec laquelle il faisait briller une pièce de
monnaie.
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Enfin les bras de mon ami m'entourèrent et me conduisirent sur une chaise.
- Vous n'êtes pas blessé, Watson ? Pour l'amour de Dieu, dites-moi que vous n'êtes pas touché !
Cela valait bien une blessure, beaucoup de blessures, de mesurer enfin la profondeur de la loyauté et de l'affection qui se cachaient derrière ce masque impassible ! Pendant un moment je vis s'embuer les yeux durs, et frémir les lèvres fermes. Pour la première fois de ma vie, je sentis battre le grand cœur digne du grand cerveau. Cette révélation me paya de toutes mes années de service humble et désintéressé.
- Ce n'est rien, Holmes. Une simple égratignure.
Il avait déchiré mon pantalon avec son canif.
- Vous avez raison ! s'écria-t-il en poussant un immense soupir de soulagement. La blessure est très superficielle...
Son visage prit la dureté du silex quand il se tourna vers notre prisonnier, qui se dressait sur son séant avec une figure ahurie.
-... Cela vaut mieux pour vous. Si vous aviez tué Watson, vous ne seriez pas sorti vivant de cette pièce.
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Pendant un moment je vis s'embuer les yeux durs,
et frémir les lèvres fermes. Pour la première fois de ma vie, je sentis
battre le grand coeur digne du grand cerveau. Cette révélation me paya
de toutes mes années de service humble et désintéressé.
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– Alors ? interrogeai-je enfin.
– Je me demande, Watson, je me demande…
– Quoi ?
Holmes retira sa pipe de sa bouche.
– Je me demande, Watson, quel peut bien être le mobile qui pousse cet
homme à nous débiter une telle quantité de mensonges. J'ai failli le lui
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demander à lui, car en certaines occasions une attaque frontale constitue
la meilleure des politiques, mais j'ai estimé qu'il valait mieux le laisser
croire qu'il nous avait roulés. Voici un individu qui porte un veston anglais
effiloché au coude et un pantalon qui fait sac aux genoux parce
qu'ils sont portés depuis un an, et cependant, d'après ce document et son
propre récit, il est un Américain de province qui vient d'arriver à
Londres. Aucune annonce personnelle n'a paru dans la presse. Vous savez
que je les suis de près. J'ai utilisé mon truc classique pour lever un oiseau,
et j'ai vu apparaître mon faisan : je n'ai jamais connu de docteur Lysander
Starr à Topeka. Où que vous le sondiez, vous tombez sur du faux.
Je crois qu'il est effectivement Américain, mais il a adouci son accent
parce qu'il habite Londres depuis quelques années. Quel jeu joue-t-il ?
Quel mobile se dissimule derrière cette absurde recherche des Garrideb ?
Il mérite toute notre attention, car c'est certainement un grand coquin. Il
faut que nous sachions si notre autre correspondant est lui aussi un
imposteur.
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Je répète toutefois que
je suis en mesure de préciser la date : fin juin 1902, peu après la fin de la
guerre en Afrique du Sud. Holmes avait passé plusieurs jours au lit, ce
qui lui arrivait de temps en temps ; mais ce matin-là, il apparut tenant
dans une main un long document sur papier ministre ; une lueur de malice
brillait dans ses yeux.
– Voici une occasion pour vous de gagner un peu d'argent, ami Watson
! me dit-il. Avez-vous déjà entendu le nom de Garrideb ?
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une attaque frontale constitue la meilleure des politiques
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- Vous n'êtes pas blessé, Watson ? Pour l'amour de Dieu, dites-moi que vous n'êtes pas touché !
Cela valait bien une blessure, beaucoup de blessures, de mesurer enfin la profondeur de la loyauté et de l'affection qui se cachaient derrière ce masque impassible ! Pendant un moment, je vis s'embuer les yeux durs, et frémir les lèvres fermes. Pour la première fois de ma vie, je sentis battre le grand cœur digne du grand cerveau. Cette révélation me paya toutes mes années de service humble et désintéressé.
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