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Critique de maxentlisle


J'ai découvert l'auteure, Emmanuelle Drouet, récemment, par son roman "Désabîmez-moi" (un petit bijou que je vous conseille, publié chez le même éditeur). Je ne peux m'empêcher de les rapprocher, tant on retrouve des sujets similaires de l'un à l'autre. J'imagine volontiers qu'Upsylon a nourri Désabîmez-moi de sa poésie, comme je veux croire que le roman en devenir influençait déjà les thèmes du recueil.

La poésie d'E. Drouet est une poésie de l'intime, une sorte de médecine alternative pour les blessures de l'âme.
On peut choisir son billet d'humeur dans la table des matières, tourner les pages pour défaire le papier et suçoter le bonbon adéquat, en guise de remède. Amer, acidulé, flamboyant, polisson, émouvant, ironique, ... l'excipient varie, pour notre plaisir, mais toujours le même principe actif : verbaliser. Non, pas de procès-verbal, pas de contravention, même si la poésie d'E. Drouet n'est pas gratuite : verbaliser ses souffrances, ses fantasmes, ses angoisses, ses amours, ses joies... bref, ses sentiments, n'est jamais neutre.
Voici l'invitation, l'ordonnance d'Upsylon : se laisser glisser dans l'imagerie de l'auteure, se l'approprier, s'identifier peut-être, se rassurer d'être moins seul sûrement ; sortir de l'indicible.

Notons ici la créativité éditoriale : le livre est amusant à lire, qui se laisse renverser pour découvrir, à la fin de chaque poème et imprimé à l'envers, son sous-titre (ses indications thérapeutiques, en quelque sorte). On reste libre de s'en tenir à son interprétation et à son imagination (en ne lisant pas la notice), ou de les confronter à celles de l'auteure (en retournant la page).
Notons encore un effet secondaire : si vous lisez en public, il se peut qu'on vous dévisage, vous voyant tout occupé à incliner le livre ou votre tête, à sourire ou grimacer tout seul. Non, vous n'êtes pas fou : vous êtes poète !
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