Citations sur Le crépuscule des Urmes, tome 2 : La prophétie du livre n.. (7)
L’œil qui ne peut voir a vu
Le retour du sombre hiver tout proche,
Le sang sacré d'un enfant rougir la roche,
Les ombres triomphantes, les hommes déchus.
L’œil qui ne peut voir a vu
Ressurgir les affres d'une nuit sans fin
Telle qu'annoncée par Myrddin l'Ancien,
L'heure de la prophétie du Livre noir advenue.
Dans la vie, seuls ceux qui ont le cœur aveugle croient qu'ils sont sans ressource, dit-il. Regarde autour de toi. Ne ressens-tu pas les vibrations de la terre ? Il y a toujours un motif d'espérance, toujours.
La seule personne à qui tu dois prouver quelque chose, c'est à toi-même.
Même si ses ancêtres n'auraient renié ni son courage ni sa détermination, le jeune Tzigane n'était pourtant qu'un enfant. Seul, perdu. Un enfant à qui on avait volé les rêves, en même temps que les nuits à la belle étoile et les voyages sans fin, en même temps que ... Jane.
Azko n'était pas du genre à s'apitoyer sur son sort mais il avait la gorge nouée en songeant à tout ce qu'il aurait voulu vivre. Pour le garçon, le temps s'était écoulé comme une poignée de sable qu'on croit tenir au creux de la main mais qui, insensiblement, vous glisse entre les doigts. Il n'avait pas encore quinze ans. Il était à l'âge de tous les possibles et pourtant, les Urmes de la destinée en avaient décidé autrement.
L'appel de la grosse cloche ne mentait pas. La nuit serait encore longue.