AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Cendre lissée de vent (9)

 
 
Le regard. Et ce vent qui soufflait sur la cendre. Tout était là. Dans les pudiques
couleurs du silence ouvertes sur le vertige de l’inconnu.

Je recueillais les mots éphémères qui un à un germaient sur des terres improbables
peuplées d’invisibles présences et qui se déposaient au gré des feuilles blanches où le
vent les faisait tournoyer.

Au frôlement de l’ombre, ils devenaient oiseaux de cendre, renaissant des brasiers de
l’oubli d’où s’échappaient, brillantes dans le noir, les fulgurantes étoiles du souvenir.
Commenter  J’apprécie          110
  Extrait 6


Il faudrait aller au matin
Sur les hautes terres qui longent la falaise.
Juste avant que ne s’ouvrent les fleurs.

Les pensées s’y allègent.
Surtout le ciel y est plus grand
Comme à portée de main.

Enchantement de l’ombre où se pose le jour !

Quand le matin ouvre sa porte
Sur la brume
Vouée à l’éternelle errance.

Dès le premier soleil l’aurore
Succombe aux apparences
Et se livre à des jeux de hasard.
Commenter  J’apprécie          101
  Extrait 5


Incertitude du ciel.
Azur taché de gris ou gris troué de bleu ?

À scruter ces nuages plus lourds que la pierre
On pourrait se laisser surprendre par la pluie.

Pourtant le bleu persiste.
Un défi.
Commenter  J’apprécie          60
  Extrait 4


La rouille du soir consume les crêtes.

Sur le versant de terre et de cendre
On ne perçoit plus que ce geste de la main
Vers le plus haut sommet
Comme pour retarder le lent déclin du jour

Et ce rien
Qui invite au silence.


Immensité suprême devant laquelle infimes, misérables
Nous tombons à genoux.

Le crépuscule est un aveu.
L’humilité y a toujours le dernier mot.
Commenter  J’apprécie          60
  Extrait 7


C’était près du volcan dans la forêt brûlée.
Le tracé des chemins se perdait sous la cendre.

Nous marchions dans un désordre de broussailles
Aux lueurs de brasier.

Entre les branches l’horizon
Surpris
Parfois nous regardait.

Puis l’ombre de la pluie a voilé la montagne
Et la nuit est tombée sur un ciel encore rouge
Des blessures du jour.
Commenter  J’apprécie          50
  Extrait 3


Prendre appui sur le roc
Vigie solitaire dressée vers le ciel
Comme figure de proue.

Prendre appui
Ou bien se réfugier
Dans le berceau ancestral de sa brèche.

La pierre protège de l’oubli.
Commenter  J’apprécie          20
  Extrait 2


L’aube.
Toujours.
À demi-mots.
Légère comme un oiseau au premier chant du jour.
Sa discrétion.
Sa clarté vaporeuse dans le froid de la nuit.


Aux abords du torrent
L’iris.
Le velours de sa chair
Sature nos pupilles avides de bleu.

Un pas de plus et l’on pourrait sombrer
Tel un papillon ivre de couleur
Dans ce bleu délectable
Qui puise son parfum au milieu de l’enfance.

Qui sait, peut-être en ce jardin perdu
Où des iris en sentinelles
Contenaient la beauté frémissante des roses ?

Les jours couraient devant nous.
Nous étions immortels.



Le temps a emporté les iris et les roses
Violé les jardins et vidé les enclos
Ne Laissant au regard que parcelles d’absence
Cernées de cendres noires.

Un homme sans visage est assis dans le soir.
Sa longue silhouette se mélange à la nuit.

Un homme-paysage
Qui ne craint plus le vent
Ni le froid
Ni la pluie

Personne ne le voit.
Seul un chien efflanqué semble veiller sur lui.
Commenter  J’apprécie          20
 
 
Il suffirait de passer outre
Le ciel et le bruit des nuages
Pour franchir l’outremer et plonger dans l’abysse.
Laisser le blanc muer en concrétion marine
Relief incandescent emprisonnant nos yeux
Dans le silence des abîmes.

Alors le ciel et l’eau
S’uniraient dans un regard
Peut-être
Commenter  J’apprécie          10
« Sur une peinture comme sur toute œuvre
vient se faire et se défaire
le sens qu’on lui prête. »
Pierre Soulages

« Seules les traces font rêver »
René Char


  Extrait 1
Au commencement
Le bleu
Un bleu rongé de noir
Un ciel de nuit
Peut-être.

Dans l’épaisseur de l’ombre
L’air craque et se fracture dans un fracas de foudre.
De la faille béante
S’échappe une lumière étincelante et blanche
Et froide comme un glaive.

Un ciel d’orage
Fendu de part en part.

Peut-être.

Il suffirait de passer outre
Le ciel et le bruit des nuages
Pour franchir l’outremer et plonger dans l’abysse.
Laisser le blanc muer en concrétion marine
Relief incandescent emprisonnant nos yeux
Dans le silence des abîmes.

Alors le ciel et l’eau
S’uniraient dans un regard
Peut-être.
Commenter  J’apprécie          10




    Lecteurs (1) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

    Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

    Paris
    Marseille
    Bruxelles
    Londres

    10 questions
    1220 lecteurs ont répondu
    Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

    {* *}