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Citations sur Dans la nuit du Débarquement : Une histoire vraie (5)

« - S’il vous plaît, madame, je voudrais écrire un petit mot à ma famille. Auriez-vous une feuille de papier et une enveloppe ?
Son regard si triste devient suppliant.
- Je vais mourir aujourd’hui, madame. Je sais que je ne reverrai plus jamais les miens.
- Quelle idée ! Vous n’avez pas fini de dire des choses pareilles ? Vous êtes en bonne santé, pour vous la guerre est finie. Alors pourquoi voudriez-vous mourir ? Votre femme ne serait pas contente si elle vous entendait.
- Les Américains, tout à l’heure, vont m’emmener. Je sais ce que cela signifie pour moi.
- Vous dites n’importe quoi. Les Américains sont des hommes d’honneur. Ils ne tireront pas sur un adversaire désarmé.
Maman a parlé fermement. Douloureusement, l’Allemand précise :
- Vous n’avez pas compris, madame. Ce ne sont pas les Américains qui vont me tuer.
Alors maman comprend. Elle cache son visage dans ses mains et s’écrie :
- Oh non, ce n’est pas possible ! Vous ne voulez pas dire que …
- Hélas, oui, madame.
Il sait, lui, que les Allemands qui le verront dans la jeep aux côtés des Américains vont le prendre pour un traître et l’abattre en priorité. A moins qu’ils ne fassent pas de différence et tirent d’office sur tout ce qui bouge. De toute façon, l’officier se sent perdu. Irrémédiablement.
- Voilà pourquoi je tiens à écrire une dernière fois à ma famille.
Posant sa main sur l’épaule de l’officier, maman soupire :
- Mon pauvre garçon, mon pauvre garçon, comme c’est bête, la guerre.
Je crois bien qu’ils pleurent tous les deux. »
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Kerry et l'officier s'observent. Puis, spontanément, l'Allemand tend la main à l'Américain. Kerry hésite une fraction de seconde. Son regard croise celui de maman qui lui fait un imperceptible signe de tête. Le doux géant, alors, accepte la main tendue.
Les deux hommes se regardent longuement, amicalement. Chez nous, il n'y a plus d'ennemis. Il n'y a que des hommes qui souffrent
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Fils d'Amérique, vos vies à mes yeux avaient un prix inestimable. Pourquoi vous a-t-il fallu payer un tel tribut pour nous rendre une liberté dont nous ne serons peut-être pas dignes ? Sans les menées de ce fou criminel qui a pour nom Adolph Hitler, quel aurait été votre destin, là-bas, près de vos familles, en ce beau pays d'Amérique ? Petits soldats, mes amis, je saigne de toutes vos blessures, je souffre toutes vos agonies et si je me remets tout de même à chanter, c'est parce-que vous m'avez appris la rude leçon, du courage et de l'espérance. Cette leçon, je ne l'oublierai pas.
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L'enfer est ici, sur la terre, et ce jour qui se lève va, un instant, entrebâiller sa porter.
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Tout à coup, je prends conscience de tout ce nous manque réellement. J'en ai le vertige. pas de pansements, pas le mondre désinfectant. Nous avons aucune notion médicale, pas la moindre idée de la façon dont il faut s'y prendre pour réduire une fracture. Nous ne savons même pas si une fracture de ce genre est guerissable. Je comprend tout à coup que la pauvreté n'est pas seulement matérielle. Il y a une autre pauvreté, beaucoup plus profonde, beaucoup plus injuste : la pauvreté intellectuelle. Et c'est chez nous, les plus pauvres parmi les pauvres que Dieu envoie ses enfants blessés. Décidement, ce bon Dieu-là, je ne le comprendrerai jamais.
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