Les phrases sont hachées, le récit sans suite, les mots à peine distinctement tracés. Mais ces lignes informes ont un mérite. Elles m'ont préservée de la folie. L'écriture m'a sortie de l'anéantissement où la violence de mon chagrin me plongeait.
Si nous avions été libres de disposer de nous-mêmes, nous aurions pu être heureux. J'étais belle alors... Mais j'attendais trop de la vie. La gloire, l'amour. Je ne savais rien et je voulais tout.
Tant pis si elle était défigurée et perdait sa beauté. Au fond, il lui importait de vivre plus que de séduire.
Un titre, c'était bien mais pas suffisant. Il fallait des revenus pour aller avec
Je n'avais jamais aimé aucun homme de ma vie, jamais. Maintenant j'aime, j'aime passionnément, et de bonne foi, le plus honnête homme de votre royaume. Je faisais de son élévation la joie de ma vie. Vous me l'ôtez. Vous me l'arrachez. Vous m'arrachez le cœur.
On devient vite ridicule quand on est éloignée de la cour.
Elle rêvait parfois de terres inconnues à découvrir sur la Carte du Tendre, et brûlait d'envie de connaître les ardeurs des amants dont elle lisait les aventures et les serments amoureux dans ses chers romans.
Quand on est reine mère de France, a-t-on besoin d'un Italien qui, en outre, parle si mal le français ? De savoir que la reine aimait tant ce Mazarin le lui faisait détester davantage.
Décidément, elle ne comprenait rien à l'amour.
Plus besoin de confesser des fautes que l'on souhaitait commettre à nouveau. Le sacrement de mariage purifierait tout.