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Citations sur Les toiles de la discorde (6)

Je me précipite mais, déjà, il est trop tard : mon père s'est emparé de ma toile, l'a déchirée en quatre, puis en a froissé les morceaux qu'il a jetés au feu.
Droit dans les yeux, mon père me lance :
- Te rends-tu compte ? Déshabiller une jeune fille de dix-sept ans pour la peindre nue ?
La claque frappe, dure et terrible. Cette gifle, jamais je ne la pardonnerai à mon père.
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Mes deux dryades sont nues, telles deux jeunes Gauloises dans la forêt primitive ou, mieux, comme sur la plage où Ulysse est accueilli par Nausicaa et ses compagnes.
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Elle observe l'atelier, me tourne le dos et se dirige vers le canapé de velours cramoisi. Arrivée face au meuble, Clara fait glisser son vêtement et se dévoile ainsi de dos. Sa longue chevelure de jais ondule sur ses épaules, descend jusqu'à sa taille. Ses hanches voluptueuses mettent en valeur ses formes. Elle s'assoit sur le canapé, s'y allonge, se tourne face à nous, replie un bras, appuie son visage sur sa main, allonge son autre bras sur son corps.
Je dois me l'avouer, cette femme de quarante ans sait se montrer plus séduisante qu'Émeline, pourtant dans tout l'éclat de son adolescence. Je sens mon regard se troubler. Il va falloir me ressaisir pour me consacrer à la peindre et pas seulement à l'admirer.
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Sur la route du retour, pédalant côte à côte, nous profitons d'un chemin qui s'égare de la route et l'empruntons pour le quitter vers un bosquet ; contre un bouleau, nous posons nos vélos et, longuement, longuement, nous nous embrassons.
C'est la première fois. Pas suffisamment longtemps, certes, les parents sont exigeants sur les horaires de retour, mais enfin, à partir de ce très long baiser, Émeline et moi ne sommes plus seulement amis.
Un baiser hebdomadaire, si long et passionné soit-il, ne nous suffit pas. Nous cherchons et nous trouvons. Nous allons prendre prétexte de peindre pour nous retrouver, mais où ?
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Au jour convenu, aussitôt à pied d'œuvre, nous posons nos vélos contre le premier tronc venu, pénétrons bravement en forêt sans craindre les fougères et choisissons nos places. J'observe les frondaisons aux orangés luisants du soleil d'après-midi et les ors des feuillages que les premières gelées n'ont pas encore fait tomber. Face à moi, légèrement en recul, je surprends deux hêtres dont les troncs se nouent a s'embrasser. Je n'ose encore imaginer qu'ils pourraient être Émeline et moi-même. De temps à autre, un coup de vent fait envoler les feuilles qui virevoltent comme des flocons jusqu'à se laisser aller à rejoindre celles qui avant elles ont épousé le sol.
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Les derniers jours de juin 1954 se prélassent au village de Lavoûte-sur-Loire, au cœur de la Haute-Loire. Nous touchons aux vacances d'été. À cette époque, ce havre de paix où je suis né prend ses aises à la campagne. Mon père, lorsqu'il a planté les arbres du verger, s'y est pris de telle sorte que la famille puisse disposer de fruits toute l'année. Des claies menuisées de ses mains et installées à la cave permettent d'y conserver pommes et poires hors de l'humidité et d'attendre ainsi le prochain printemps pour le parfait mûrissement des premiers fruits rouges.
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