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Critique de Andromeda06


Parce qu'il n'a pas encore consommé son mariage, la comtesse Amélie de Figule convoque son mari, le comte François de Dardille, à l'épreuve dite du "Congrès". le jour dit, le comte devra honorer sa femme devant juges et spectateurs, sous l'oeil de Dieu. S'il échoue, cette dernière obtiendra le divorce et la moitié de sa fortune. C'est là qu'entre en jeu le Marquis, visiblement expert dans le domaine, et qui cherchera à aider son ami le comte, à savoir pourquoi ce dernier reste impuissant devant cette "beauté nubile et estimée".

Aurélien Ducoudray et Nicolas Dumontheuil nous offrent là une histoire fort originale, une sorte de parodie ou de satire tragi-comique dans laquelle on baigne dans le cynisme et l'effronterie. C'est donc très particulier, d'autant plus que l'intrigue, ainsi que les dessins qui l'accompagnent, sont en total décalage avec la langue employée, celle de Molière (ou de Corneille), raffinée, tout en rimes et alexandrins, avec jeux de mots et double-sens à foison. Cette belle langue donne beaucoup d'élégance aux protagonistes, mais n'est en fait qu'apparence trompeuse puisqu'ils ne sont que des cochons, quel que soit leur sexe et leur statut.

Cynique comme dit plus haut, mais aussi parfois drolatique, et surtout caricatural, tant par les caractéristiques sociales et psychologiques des personnages que par leur physionomie. Il est donc évident qu'il ne faut rien prendre au sérieux, les graphismes nous y aidant d'entrée de jeu. S'ils sont très colorés, très détaillés, ils sont aussi parfois grotesques, clownesques, en totale harmonie avec l'intrigue. Ils sont peut-être également un peu trop surchargés.

Tout n'est que dialogues et paroles de chansons, les pages défilent donc rapidement et on a tôt fait d'arriver à la fin, fin qui d'ailleurs est tout aussi loufoque que le reste.

L'ensemble fait preuve d'humour décalé, d'hypocrisie, d'indécence et, comme son titre l'indique, d'impudence. Je n'en ressors pas entièrement convaincue, certainement parce qu'un peu trop parodique et caricatural alors que je m'attendais à quelque chose d'un peu plus subtil, à l'image des dialogues et du langage employé. C'est d'ailleurs grâce à ces derniers si j'ai autant souri, bien que le Marquis, dans son rôle d'entremetteur, n'y soit pas pour rien non plus.

Reçue et lue dans le cadre d'une masse critique privilégiée, je remercie Babelio et les éditions Delcourt pour l'envoi et la découverte de cette bande dessinée plutôt atypique qui, malgré son côté très caricatural et ses dessins trop surchargés, aura au moins su me faire sourire, et très souvent.
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