AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,54

sur 116 notes
5
7 avis
4
16 avis
3
9 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Trois jeunes filles et leur mère sont à peine arrivées à New-York de leur Espagne natale pour rejoindre le père quand celui-ci meurt dans un accident. Elles ne se faisaient pas à cette nouvelle vie mais elles vont devoir se débrouiller et cela ne pas être facile.
A travers les péripéties de ces 4 femmes, il est question d'analphabétisme, de déracinement, de pauvreté, de tradition, d'obstacle et de trahison.
Il est aussi question de solidarité, de rêves de débrouillardise et de d'amour.
Les hommes sont soient des salauds soient des héros.
Alors oui, il y a quelques clichés mais le style est simple et soignée, l'intrigue intéressante et les personnages (paradoxalement surtout certains hommes) attachants.
Ce petit tour dans le New-York des années 30 est un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          270
Lu dans le cadre du Prix du Meilleur Roman Points.

María Dueñas nous embarque pour le New-York des années 30, au coeur du quartier des immigrés espagnols, auprès de trois soeurs et de leur mère, fraîchement arrivées dans la grande ville. le père de famille, homme fantasque et absent, est mort d'un accident dans la zone portuaire. Très vite, la veuve et ses filles doivent se débrouiller toutes seules et gagner leur vie.

Elles décident donc de mettre en état la cantine qu'il leur a cédée, espèce de gargote qui n'a jamais attiré grand monde et qui a pour nom le « Capitán ». Victoria, l'aînée, s'occupe du restaurant avec sa mère Remedios, Mona est préposée aux courses et à la logistique et Luz, la plus jeune, travaille dans une laverie du quartier et rêve de devenir célèbre. On assiste un peu à leur mue, passant de jeunes filles à femmes plus affirmées. Elles ne flanchent pas et restent fermes, malgré l'adversité. En ce sens, on peut considérer que ce roman est féministe.

Exilées, ces quatre femmes se battent contre la barrière de la langue, les hommes mal attentionnés et véreux, le quand-dira-t-on et les préjugés. Endettées, elles triment et peinent à se dégager un revenu. Mais heureusement, elles font de belles rencontres et une grande solidarité s'installent entre elles et autour d'elles.

C'est un roman fleuve aux multiples personnages et péripéties ! Dès les premières pages, j'ai trouvé ma place dans cet univers new-yorkais, au sein de cette communauté espagnole pauvre, entre airs de tango et rythmes de rumba. Les personnages sont bien dessinés, avec leurs qualités et leurs défauts, et l'atmosphère est très bien rendue, tant grâce à l'écriture fouillée qu'au travail de recherche entrepris par l'auteure.

Un grand livre, tant par sa taille (quelques 600 pages) que par son souffle romanesque. Très bien ficelé, on souhaite connaître la suite et on tourne les pages avec plaisir.

Je ne suis pas du tout habituée à ce type de romans - une saga, de surcroît historique - mais j'en ai trouvé la lecture agréable malgré quelques digressions et une fin qui m'a laissée sur ma faim !

Mais je ne vous en dis pas plus et vous invite à le lire. Pour sûr qu'il vous plaira !

Commenter  J’apprécie          260
Emilio est un immigré espagnol aux USA dans les années 30. Il a toujours été en mouvement et ne s'est jamais réellement occupé de sa femme et des ses trois filles qu'il a laissé au pays. Mais par la force des choses, il est obligé de les faire venir aux Etats-Unis, contre leur volonté. Peu de temps après l'arrivée des quatre femmes, Emilio est victime d'un accident qui va obliger ses trois filles à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour faire fonctionner leur petite cantine, El Capitan....

J'avais déjà eu l'occasion de lire plusieurs romans sur des communautés européennes ayant immigrées aux Etats-Unis : des russes, des allemands, des italiens....C'est la première fois que je découvrais New-York avec l'arrivée de migrants espagnols et c'était réellement très intéressant. En plus les descriptions de la ville dans les années 30 sont très intéressantes, on prend totalement le pouls de cette petite communauté, de leurs moeurs, de leurs goûts....

Les trois filles du Capitan sont trois personnages auxquels on s'attache facilement : Victoria, l'aînée, la plus mondaine en Espagne et pourtant la plus réservée dans le nouveau monde, Mona, la cadette, la plus débrouillarde et décidée et enfin Luz, la plus jeune, artiste et rêveuse....J'ai beaucoup aimé le portrait que l'auteur fait de chacune...

Pour moi qui lit très peu de littérature espagnole, c'était une très bonne découverte !

Merci à Robert Laffont et Netgalley pour cette lecture.
Commenter  J’apprécie          100

Maria Duenas que je lis pour la première fois, nous fait rencontrer ces milliers d'émigrants venus d'Espagne dans les années 30 et espérant pour la grande majorité d'entre eux revenir à la mère patrie.
Elle nous les présente à travers une famille les Arénas. le père Emilio, toujours vagabond se fixe enfin à New York et fait venir Remedios sa femme et ses trois filles Victoria, Mona et Luz. Mais très vite, le père se tue sur les quais, leur laissant un restaurant assez minable, et un grand nombre de dettes. Entre les avocats véreux et quelques hommes qui les aident, elles vont devoir se battre.
Quelques destins remarquables croisés dans ce roman : le fils du roi d'Espagne, dont toute la famille vit en exil dans différents pays, la nonne Sor Lito, Rita Hayworth…


Je pense que je reviendrais à cet autrice mais ma PAL est déjà si longue.




Commenter  J’apprécie          60
Une belle épopée romanesque (voire un peu rocambolesque) qui retrace la vie de trois soeurs et de leur mère espagnole, exilées dans le New York des années 30.
La vie de ces communautés et leur ambiance y sont bien décrites. Les personnages sont attachants, hauts en couleur et leur évolution au sein de la communauté hispanique new new-yorkaise est intéressante et même passionnante.
C'est bien écrit, fluide et très addictif avec de nombreux rebondissements.
A emmener pour les vacances, mais attention ce roman de plus de 500 pages s'avale très vite.
Commenter  J’apprécie          30
Les familles ont traversé l'océan. Elles ont quitté un continent et débarqué sur un autre. Elles ont fui un pays et abordé un nouveau monde. Et pourtant dans les veines, circule toujours un air du pays. Une trace indélébile qui, dans les pires moments à venir, leur permet de tenir. Chez les espagnols, survit la musique, la danse et ce chant, ancien, mythique, comme seul langage, qui coule dans le regard langoureux, glisse sur le déhanchement des filles, file dans les engueulades et demeure entêtant. C'est une saga autour de trois soeurs, belles et renversantes, pauvres et malmenées. Les années 1930 sont difficiles, l'intégration délicate, le bonheur impossible. Se dévoile l'histoire de la communauté espagnole à New-York. Surgit ainsi, sous nos yeux, l'image d'une population fracturée qui préserve, malgré tout, ses vibrations sonores et lumineuses, qui rêve de beauté et de grandeur, et qui nous emporte, nous submerge comme un tango un soir de grand bal et vous fait voltiger dans un ciel éclatant d'espoirs.
Commenter  J’apprécie          20
Une vraie saga familiale aux couleurs de l'Amérique dans les années 30 et quelle réussite !!
On retrouve ici trois soeurs : Victoria, Mona et Lisa; trois soeurs au tempérament différent qui vont apporter une vraie fraîcheur à ce roman.
Victoria: l'aînée, est la plus timide face à ce changement et à la découverte de cette société américaine; Mona: la cadette, est celle qui s'affirme le plus puis il y a Lisa: la plus jeune et la plus rêveuse, naïve.
Leur père Emilio, a souhaité les faire venir d'Espagne et c'était sans prévoir sa mort prématurée à leur arrivée. Toutes les trois vont se retrouver sur ce nouveau continent au code encore inconnu et vont devoir gérer El capitan : le bar restaurant crée par leur père.
C'est une magnifique fresque familiale, j'ai adoré les voir évoluer dans ce New York d'antan.
Leurs caractères bien trempés et leur envie d'indépendance en font des femmes fortes qui parviennent à s'imposer dans cet univers masculin et où les immigrants livrent un combat quotidien.
C'est qu'il leur faudra redoubler d'efforts pour parvenir à leur fin et c'est passionnant.

Trois drôles de dames qui nous captivent du début à la fin .
Je remercie les éditions Robert Laffont et Netgalley pour m'avoir fait découvrir ce roman que l'on dévore du début à la fin.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai passé un très bon roman en compagnie de ce roman, qui a réussi à aborder des thématiques très fortes, tout en offrant surprises et émotions.

J'ai tendance à me jeter à l'aveugle dans les romans historiques. Cependant, en ayant lu quelques uns depuis quelques années, j'ai l'habitude de retrouver une certaine trame, un peu classique. Et ici, j'ai eu la bonne surprise… d'être surprise ! Car au-delà de nous proposer un roman sur des jeunes femmes émigrées dans la grande New York des années 1930, elle offre de belles réflexions sur des thématiques comme le féminisme, l'émancipation, la liberté et la culture.

Maria Dueñas aborde le thème de l'émigration d'une manière qui m'a semblé très juste, abordant le déracinement qu'il entraine (notamment quand il est forcé) de manière très émouvante. le personnage de Remedios, la mère de famille, m'a particulièrement ému, étant totalement perdu sur cette nouvelle terre, architecture, culture, rythme, sans aucun repaire. Son inaptitude à s'adapter en devient limite grotesque dans le récit, marquant ostensiblement la difficulté des émigrés à s'intégrer dans un nouveau pays.

Au-delà du thème de l'émigration, Maria Dueñas propose un roman résolument féministe. Les trois filles sont bien différentes les unes des autres, mais chacune cherche à s'épanouir et à s'émanciper en s'accrochant à la liberté nouvelle que cette terre leur offre. Entre amours, amitiés, désillusions, espoirs avortés, elles vont apprendre à vivre leurs rêves. J'ai adoré les suivre dans leur apprentissage de ce que ce pays avait à leur apprendre, le bon comme le mauvais. Découvrir New York, partie espagnole, était passionnant !

Maria Dueñas offre un roman très richement documenté, que ce soit sur l'architecture de la ville de l'époque, que sur les modalités d'émigration espagnole de l'époque, et les différentes organisations et associations existantes pour accompagner les exilés. J'ai été totalement embarquée dans l'ambiance folle de la ville, dans le réconfort que le voisinage pouvait apporter aux personnages, et dans le mélange de rêve et de violence que revêt la vie dans ce lieu.

Les trois filles du Capitán fut un très bon moment de lecture, riche en découvertes et en émotions : n'hésitez pas à vous pencher dessus !
Lien : https://matoutepetiteculture..
Commenter  J’apprécie          20
A la fin des années 1930, le Captan Arenas, qui a passé sa vie éloigné de sa famille, demande à sa femme et ses 3 filles de quitter l'Espagne pour s'installer à New York et reprendre une cantine. C'est à contre coeur que toute cette famille le rejoint. A sa mort accidentelle, peu de temps après leur arrivée, se pose la question du retour. C'est une nonne marginale qui les convaint de rester à New York et leur propose de défendre au tribunal la demande d'indemnisations pour la mort de leur père à l'entreprise responsable. Mais cette affaire, elle la prend des mains d'un avocat rattaché à la mafia italienne.

Ces trois soeurs Victoria, Mona et Luz sont assez fougueuses et incontrôlables aux yeux de leur mère.  Les aspirations de chacune sont bien différentes comme leur caractère. Victoria l'ainée, la silencieuse et discrète, Mona l'ambitieuse qui essaie de prendre les rennes de l'affaire familiale et Luz, la benjamine, qui veut exploiter ses talents d'artiste quitte à être malmenée

J'ai adoré cette famille, les chamailleries des filles, cette mère un peu bougonne  qui espère marier ses filles mais qui a du mal à contenir leurs ambitions, leur personnalité et ce qu'elles veulent faire de la cantine laissée par leur père. 

L'auteure est une très bonne conteuse, les personnages sont très bien cadrés, bien trempés. J'ai aimé le New York décrit avec toutes ces différentes nationalités qui s'y démènent. J'ai été surprise par un finale haletant où tout s'accélère, les événements et les soeurs se déchainent.

Une lecture bien agréable en compagnie des soeurs Arenas.

Commenter  J’apprécie          20
Suivez les péripéties des trois soeurs Arenas au coeur de ce pavé de près de 600 pages.
Émigrées espagnoles, nouvellement arrivées à New York dans les années 30, elles devront apprendre à se débrouiller suite à la mort de leur père… et leur parcours ne sera pas de tout repos : imprévus, mauvaises rencontres, déconvenues, échecs… Leur nouvelle vie américaine va les confronter à une dure réalité, heureusement parsemée de courts moments de bonheur.
Cette saga historique se lit facilement, est pleine de rebondissements et de personnages attachants, et est très bien documentée. C'est une lecture plaisante, un peu longuette par moment, qui vaut la peine d'être découverte.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (273) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3193 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}