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Citations sur Les âmes brisées (15)

Mais lorsque le boulet de démolition eut fait son trou dans le bâtiment et l’eut éventré comme s’il mettait à nu le mécanisme interne d’un homme vaincu, avec les tripes et les viscères exposés - Jake pouvait même s’imaginer les reins et le foie (...)-, avec le coeur du bar qui avait cessé de battre et n’était qu’une cible de plus pour l’opérateur du boulet qui sans doute prenait un putain de plaisir à démolir cet endroit, Jake Heke, dit le musclé, commença à penser que c’étaient ses souvenirs qu’on détruisait ici.
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Elle détestait les gangs : leur aspect, leurs actes, leur être même l’écoeuraient. Sans parler des horribles tatouages qu’ils portaient sur tout le corps et sur la figure : de grands grosses qui voulaient se faire passer pour des guerriers maoris d’autrefois et qui croyaient que tout le monde était dupe.
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J’ai aussi eu terriblement honte de ma façon de vivre quand j’ai remarqué à quel point les vêtements de cette fille étaient en mauvais état et démodés. Je savais, bien avant que la police me le confirme, qu’elle venait de ces maisons construites par l’État d’où nous parvenait souvent le bruit des chansons, de ce que nous prenions pour des fêtes pleines de gaieté. J’ai appris, en jouant au golf avec des infirmières, et aussi par des enseignants, que ces fêtes ne reflètent generalement rien d’heureux. Car ce sont les infirmières qui voient les victimes de la violence, les corps broyés dans les accidents de voiture dus à l’alcool, les personnes poignardées, les conséquences (à mon grand étonnement, je n’y avais jamais pensé) des rixes dans les bars, des bagarres dans les fêtes, des sévices sexuels - enfin toute cette horreur.
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…la première génération bâtit, la deuxième consolide les acquis, et la troisième les dilapide (claque tout.)
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C’est l’histoire de notre vie : on manque encore et toujours de tout. Y compris d’amour. L’amour est la première chose qui s’en va quand il n’y a plus de provisions.
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... ne considère jamais quelqu’un de jeune comme raté ; attends qu’il soit bien avancé dans sa vie, qu’il ait échoué de façon évidente. Ce sont les adultes qui échouent, disait Henry Trambert. Ce sont les adultes qui ne sont pas à la hauteur de leurs enfants.
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C’était une question sur la place. La place de ces gens. La place qu’ils n’avaient pas et qu’ils n’auraient jamais.
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... ces hommes, quels cons, sauf qu’elle avait besoin d’un homme et que ceux qui lui plaisaient s’avéraient tous nuls. Sais pas pourquoi. Ils semblent tellement être l’idéal, le rêve en personne, quand elle les voit pour la première fois.
Onze ans plus tard, et elle ne pouvait même pas fournir un p’tit-déj’ à ses gamins. Pas si elle fumait en plus. C’était pourtant elle (moi) qui devait se coltiner la journée dans toute son interminable longueur, et demain serait pareil ; elle avait bien le droit à un petit quelque chose pour elle. Elle avait faim, elle aussi, et pourtant elle n’allait pas manger pendant que les enfants jeûneraient. Plutôt crever, que faire ça. Elle n’était pas, disons, la pire des mères, ici, dans la cité des Pins. ( mais pas la meilleure non plus, Gloria), elle l’admettait au fond d’elle-même.
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Car on ne peut guère cesser d’être celui qu’on est de naissance et d’éducation pour devenir un des leurs.
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Trois fois, son pas l’avait aussi mené vers la liberté, et chaque fois c’était un alléluia, un sentiment si bon que ça valait le coup d’avoir été condamné rien que pour connaître cette expérience, cette sensation de goûter complètement la liberté. Mais à peine dehors, son pas le ramenait à l’intérieur, et quand il franchissait la grande porte dans le fourgon cellulaire, sa condamnation résonnait encore dans ses oreilles. Non, elle ne résonnait pas : la voix éduquée du Blanc, du juge, la lui avait psalmodiée. Non content de foutre un mec à l’ombre, il fallait qu’il lui fasse aussi un putain de sermon – et Mulla allait ensuite de son pas jusqu’au hall d’entrée où il retrouvait le même vieux maton (…) avec un sourire sur sa grosse tranche : Mais ce ne serait pas notre vieil habitué, Mulla ? Ca lui faisait plaisir d’être accueilli comme un vieil ami, même si c’était par un maton, même si c’était pour purger une nouvelle peine.
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