Citations sur Pour les Sans-Voix, tome 1 : La jeunesse en feu (56)
Agir vite, agir vite... Je veux bien, moi, agir vite !
Si au moins j’avais mieux dormi, la nuit dernière, j’aurais les idées plus claires.
Notre fils souffre indubitablement, concrètement, officiellement d’un trouble de langage.
Ce n’est pas le ciel qui nous tombe sur la tête,
ce sont toutes les planètes de l’univers en même temps!
Se montrer meilleur en tout, surtout dans des sphères choisies par d’autres que soi même, peut s’avérer un objectif fort contraignant à l’arrivée de l’adolescence. À cet âge de l’émancipation, les jeunes commencent à découvrir leur identité, leurs besoins, leurs goûts, leurs désirs, leurs propres attentes face à la vie. Les leurs et non pas ceux de leurs parents ! Les pousser à réussir à tout prix risque de générer de l’anxiété. Une anxiété morbide, difficile à supporter.
Je me demande si les féministes d’aujourd’hui peuvent réellement porter l’étendard d’une véritable liberté. Emportées dans une course folle pour ne rien manquer et tout faire à la perfection, les femmes n’échapperont jamais à la double et lourde tâche de concilier leur rôle biologique et éducateur avec celui de femme de carrière.
QUAND ON VEUT, ON PEUT. Ces mots-là, je les fixe à jamais dans ma mémoire.
Certains gestes, tellement simples et spontanés, tellement vrais, parlent par eux-mêmes et portent en eux tout l’amour du monde. Serrées l’une contre l’autre, nous admirons silencieusement l’arc-en-ciel, ce merveilleux cadeau offert par la nature en ce petit lundi matin rose et gris. À mes yeux, cette fenêtre ouverte symbolise l’avenir qu’une mère et sa fille regardent ensemble. Marie-Hélène deviendra une femme merveilleuse, voilà mon vœu le plus cher, même si elle a déjà les deux pieds bien plantés dans une adolescence plutôt tumultueuse. Après tout, ne faut-il pas des nuages et de la pluie autant que du soleil pour déployer un arc-en-ciel ?
L’amour absent d’une mère détraquée et d’un père agresseur ne peut se rattraper ni se réinventer.
J’en ai assez de dépenser des fortunes pour « ouvrir des horizons » à mes enfants qui ne veulent rien savoir ! On s’acharne à leur donner toutes les chances et à leur ouvrir toutes les portes, mais devant la surabondance de propositions, ils finissent par se fermer et détourner la tête. Je commence à comprendre que les enfants ne veulent pas de la lune, même qu’ils s’en contrefichent ! Ils ne cherchent inconsciemment que leur liberté, cette liberté d’enfants dont ils ont besoin pour respirer et développer à leur manière leur initiative, leur créativité, leur sens de l’organisation. Et ils en ont marre, sans pouvoir le dire, de devoir performer en tout pour flatter l’orgueil et réaliser les fantasmes de leurs parents !
Bâti sur une base solide, un édifice ne s’écroule pas.
Il y a quarante ou cinquante ans, le terme « mono parental » n’existait même pas, ou si peu. Le mot a dû germer dans un bassin d’égoïsme.
D’indifférence aussi. Une indifférence insidieuse qui s’infiltre petit à petit dans un couple et finit par prendre toute la place comme du chiendent. Une indifférence risquant de tourner au vinaigre et de s’envenimer jusqu’à la haine… d’un autre côté, les enfants n’ont pas, comme autrefois, à respirer quotidiennement l’air vicié de la mésentente et de la discorde entre leurs parents, cette atmosphère suffocante qui fait éclater les familles.